30/31 octobre 2004

31ème dimanche TO, année C

Eglises Notre-Dame et Saint-Louis de Rochefort

 

 

« Frères, nous prions continuellement pour vous, afin que notre Dieu vous trouve dignes de l'appel qu'il vous a adressé »

 

C’est par ces mots que St Paul s’adresse aux chrétiens de hessalonique et à travers eux qu’il s’adresse à nous.

Et dans la foi en la vie impérissable,  au « souffle impérisable » nous croyons que St Paul prie maintenant encore, continuellement pour nous, aujourd’hui, lui qui est auprès de Dieu avec tous les saints défunts.

 

La prière de Paul est un modèle de prière pastorale ; et nous sommes tous +/- en situation de pasteur c’est une concéquence d caractère royal et sacerdotale du baptême : chétiens pour le reste du monde, prêtre ou diacre vis à vis de vous, , parents envers les enfants, grand frère pour la petite sœur etc : prions donc les uns pour les autres !

 

Dimanche dernier, nous avons vu prier un pharisien et un publicain.

Le pharisien dans sa prière se comparait aux autres pour se glorifier de n’être pas « comme » eux, comme les autres hommes, comme ce publicain.

Le publicain, baisant les yeux, demandait pitié car il se reconnaissait pécheur.

 

Paul, lui, dans sa charge de pasteur, prie pour les autres. Il prie tel le Christ priant pour ses disciples (voir la fameuse prière dite sacerdotale de Jésus en Jn 17) ; il prie comme Jésus prie pour la foi du Pasteur des pasteurs, Pierre en Lc22.32 pour que sa foi jamais ne défaille…

Paul prie pour nous, pour que nous soyons jugés « dignes » de l’appel reçu.

 

« Frères, nous prions continuellement pour vous, afin que notre Dieu vous trouve dignes de l'appel qu'il vous a adressé »

 

Tout à l’heure nous dirons « je ne suis pas digne de te recevoir mais… » et certes nous ne le sommes pas ! « mais »

« mais » sur sa Parole nous le devenons, « mais » nous le recevrons (pour la plupart).

C’est dans la mesure où l’on se reconnaît indigne , où l’on reconnaît la distance infranchissable de notre côté entre nous et Dieu, que Dieu réduit cete distance, vient habiter chez nous.

 

Zachée, publicain lui-aussi, vit cette même démarche.

Il n’ose approcher de Jésus, ne peut pas approcher (limitation plus intérieure que physique (la foule)). Il se reconnaît petit mais cherche à le voir.

Alors c’est Jésus qui le voit, qui lève les yeux sur lui et s’en approche, l’appelle.

 

«  que notre Dieu vous trouve dignes de l'appel qu'il vous a adressé »

 

Et Zachée l’accueille chez lui, dans la joie. Il se découvre connu, reconnu, aimé tel qu’il est, dans son indignité. Et il accepte cet amour divin, gratuit, sans condition (il n’est pas pardonné parce qu’il donne mais il donne de ses biens parce qu’il est pardonné…)

Il accepte le pardon alors qu’il est encore pécheur car il se sait pécheur oserai-je dire (et il le restera sans doute comme nous).

 

Dans le sercrement de la réconciliation, si nous nous reconnaissons pécheur, nous confessons avant tout notre foi, nous nous reconnaissons aimé, pardonné, sauvé au delà de notre état de pécheur.

« bénissez-moi mon père car j’ai péché »

J’aime beaucoup cette formule quoiqu’elle puisse être mal comprise.

 

Notre faiblesse est le lieu où nous voyons le mieux la miséricorde infinie de Dieu. Et accueillant son pardon, nous sommes dans la joi (ou devrions l’être), et comme Zachée, nous essayons de réformer notre vie : « je prends la ferme résolution de ne plus vous offenser et de faire pénitence ».

 

Et « Ainsi, notre Seigneur Jésus aura sa gloire en vous, et vous en lui » nous dit Saint Paul.

AMEN

 

 

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Lectionnaire Romain des dimanches et fêtes traduction liturgique.

 

31ème dimanche ordinaire C

 

 Lecture du livre de la Sagesse (11, 23-12, 2)

 

 (5)Seigneur, tu as pitié de tous les hommes, parce que tu peux tout. Tu fermes les yeux sur leurs péchés, pour qu'ils se convertissent. Tu aimes en effet tout ce qui existe, tu n'as de répulsion envers aucune de tes œuvres, car tu n'aurais pas créé un être en avant de la haine envers lui. Et comment aurait-il subsiste, si tu ne l'avais pas voulu ? Comment aurait-il conservé l'existence, si tu ne l'y avais pas appelé ? Mais tu épargnes tous les êtres, parce qu'ils sont à toi, Maître qui aimes la vie, toi dont le souffle impérissable anime tous les êtres. Ceux qui tombent, tu les reprends peu à peu, tu les avertis, tu leur rappelles en quoi ils pèchent, pour qu'ils se détournent du mal, et qu'ils puissent croire en toi, Seigneur.

 

 Psaume 144 [145]

 

(9)R/La gloire de Dieu, c'est l'homme vivant.

(10)

(11)Je t'exalterai, mon Dieu, mon Roi ;

(12)je bénirai ton nom toujours et à jamais !

(13)Chaque jour je te bénirai,

(14)je louerai ton nom toujours et à jamais.

(15)

(16)Le Seigneur est tendresse et pitié,

(17)lent à la colère et plein d'amour.

(18)La bonté du Seigneur est pour tous,

(19)sa tendresse, pour toutes ses œuvres.

(20)

(21)Que tes œuvres, Seigneur, te rendent grâce

(22)et que tes fidèles te bénissent !

(23)Ils diront la gloire de ton règne,

(24)ils parleront de tes exploits.

(25)

(26)Le Seigneur est vrai en tout ce qu'il dit,

(27)fidèle en tout ce qu'il fait.

(28)Le Seigneur soutient tous ceux qui tombent,

(29)il redresse tous les accablés.

 

 Lecture de la seconde lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens (1, 11-2, 2)

 

 (33)Frères, nous prions continuellement pour vous, afin que notre Dieu vous trouve dignes de l'appel qu'il vous a adressé ; par sa puissance, qu'il vous donne d'accomplir tout le bien que vous désirez, et qu'il rende active votre foi. Ainsi, notre Seigneur Jésus aura sa gloire en vous, et vous en lui, voila ce que nous réserve la grâce de notre Dieu et du Seigneur Jésus Christ. Frères, nous voulons vous demander une chose, au sujet de la venue de notre Seigneur Jésus Christ et de notre rassemblement auprès de lui : si l'on nous attribue une révélation, une parole ou une lettre prétendant que le jour du Seigneur est arrivé, n'allez pas aussitôt perdre la tête, ne vous laissez pas effrayer.

 

 

 Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (19, 1-10)

 

 (41)Jésus traversait la ville de Jéricho. Or il y avait un homme du nom de Zachée ; il était le chef des collecteurs d'impôts, et c'était quelqu'un de riche. Il cherchait à voir qui était Jésus, mais il n'y arrivait pas à cause de la foule, car il était de petite taille. Il courut donc en avant, et grimpa sur un sycomore pour voir Jésus qui devait passer par là. Arrivé à cet endroit, Jésus leva les yeux et l'interpella : " Zachée, descends vite ; aujourd'hui il faut que j'aille demeurer chez toi. " Vite, il descendit, et reçut Jésus avec joie. Voyant cela, tous récriminaient : " Il est allé loger chez un pécheur. " Mais Zachée, s'avançant, dit au Seigneur : " Voilà, Seigneur : je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens, et si j'ai fait du tort à quelqu'un, je vais lui rendre quatre fois plus. " Alors Jésus dit à son sujet : " Aujourd'hui, le salut est arrivé pour cette maison, car lui aussi est un fils d'Abraham. En effet, le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. "