14 novembre 2004

33ème dimanche TO année C

Eglise St Paul : messe de l’aumônerie

 

Ma première homélie sur Rochefort…

 

(avec une voix terrifiante)

Frères, Le Seigneur vient ! il est temps pécheur de vous convertir, de changer de vie si vous ne voulez pas subir sa colère, si vous ne voulez pas aller brûler en enfer.

Il y a urgence, il arrive enfin, déjà les catastrophes annoncées avant sa venue sont arrivées : il n’y a jamais eu autant de guerres, de famines, de persécutions, jamais eu autant de martyrs qu’au XXème siècle.

Il vient, il viendra avant que le dernier poilu ne soit mort car la 1ème GM est le 1er des grands bouleversements annoncés ! Craignez et convertissez-vous !

 

(Voix normale)

Voilà, ce que j’aurais pu vous dire à une autre époque ; voilà ce que pourrait dire un témoin de Jéhovah_ en oubliant sans doute qu’ils ont déjà annoncés plusieurs fois la Parousie, mais leurs calculs sont évidemment meilleurs maintenant.

 

Au moins le témoins de Jéhovah attendent, eux, le retour du Christ ! (Certaines sectes l’ont même déjà reçu comme gourou mais passons).

Et nous, l’attendons-nous ? L’espérons-nous ? Prions-nous pour qu’Il vienne bientôt, de notre vivant, du vivant de nos parents, de nos enfants ?

 

Et pourtant, tout notre être devrait tendre à la rencontre avec l’Époux céleste, Jésus notre Sauveur, notre Dieu ; tendre à le rejoindre au plus vite. Et nous devrions crier comme les 1ers chrétiens MarAnatha « Viens Seigneur ».

Nous le disons certes à la messe dans l’anamnèse « Nous attendons que tu viennes » « Nous attendons ta venue dans la gloire »

Nous l’appelons alors même que Jésus est présent à ce moment là sous les espèces du pain et de vin eucharistiques. Nous appelons qu’il se manifeste dans sa gloire c’est-à-dire sa Parousie.

De même faisaient les chrétiens de Thessalonique. Ceux-ci étaient tellement convaincu de son retour imminent qu’ils en oubliaient de vivre le temps présent. En effet, si le Seigneur doit revenir demain, ou après demain, pourquoi encore travailler ? je peux tenir sur mes réserves…

Saint Paul dans sa lettre leur rappelle la nécessité de vivre sérieusement le présent et d’attendre le Christ dans le calme et en travaillant (pas de chômage à l’époque).

 

Pendant la récréation dans un séminaire, un professeur interroge les futurs prêtres. « si l’on devrait mourir demain, qu’est-ce qu’on ferait de plus, qu’est-ce qu’on ferait de moins ? » (chanson à la mode)

_ j’irais vite me confesser ; dit l’un

_ j’irais me réconcilier avec un tel ; dit un autre

_ je continuerais à jouer à la balle ; dit le futur Saint Louis de Gonzague.

Non qu’il se croit prêt. Mais parce qu’il vit chaque jour comme si c’était le dernier, dans la Paix et la confiance.

 

            Et nous, devons-nous avoir peur de son retour et du jugement général qui aura alors lieu des vivants et des morts ?

On ne peut certes gommer certaines paroles dures du Christ : 

« beaucoup sont appelés, mais peu sont élus » Mt22.14

« la porte étroite » Lc 13.24 ; Mt 7.13

« Il placera les brebis à sa droite, et les boucs à sa gauche » Mt 25.33

« la fournaise ardente » Mt 13.42 …

Mais notre foi est avant tout foi en l’amour infiniment miséricordieux de Dieu : « pour vous et pour la multitude » PE ; Dieu veut que tous les hommes soient sauvés. Et nous croyons que si nous essayons de vivre « bien », nous pourrons le jour venue accueillir son amour et son pardon. « N’ayez pas peur » disent Jésus et JP II.

 

Quant aux difficultés, aux persécutions d’aujourd’hui : moquerie parfois à l’école ou même en famille du fait de notre foi et de nos convictions et pratiques de foi, sachons accueillir le Christ en nous par son Esprit à ces moments là : Il nous a promis son aide. Lors, avec Lui : « par notre persévérance, nous obtiendrons la Vie ».

AMEN

 

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Lectionnaire Romain des dimanches et fêtes traduction liturgique.

 

33ème dimanche ordinaire C

 

 Lecture du livre de Malachie (3, 19-20a)

 

 (5)Voici que vient le jour du Seigneur, brûlant comme une fournaise. Tous les arrogants, tous ceux qui commettent l'impiété, seront de la paille. Le jour qui vient les consumera, déclare le Seigneur de l'univers, il ne leur laissera ni racine ni branche. Mais pour vous qui craignez mon Nom, le Soleil de justice se lèvera : il apportera la guérison dans son rayonnement.

 

 Psaume 97 [98]

 

(9)R/Il vient, le Seigneur,

(10)gouverner le monde avec justice.

(11)

(12)Jouez pour le Seigneur sur la cithare,

(13)sur la cithare et tous les instruments ;

(14)au son de la trompette et du cor,

(15)acclamez votre roi, le Seigneur !

(16)

(17)Que résonnent la mer et sa richesse,

(18)le monde et tous ses habitants

(19)que les fleuves battent des mains,

(20)que les montagnes chantent leur joie.

(21)

(22)Acclamez le Seigneur, car il vient

(23)pour gouverner la terre,

(24)pour gouverner le monde avec justice,

(25)et les peuples avec droiture !

 

 Lecture de la seconde lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens (3, 7-12)

 

 (29)Frères, vous savez bien, vous, ce qu'il faut faire pour nous imiter. Nous n'avons pas vécu parmi vous dans l'oisiveté, et le pain que nous avons mangé, nous n'avons demandé à personne de nous en faire cadeau. Au contraire, dans la fatigue et la peine, nuit et jour, nous avons travaillé pour n'être à la charge d'aucun d'entre vous. Bien sûr, nous en aurions le droit ; mais nous avons voulu être pour vous un modèle à imiter. Et quand nous étions chez vous, nous vous donnions cette consigne : si quelqu'un ne veut pas travailler, qu'il ne mange pas non plus. Or, nous apprenons que certains parmi vous vivent dans l'oisiveté, affairés sans rien faire. À ceux-là, nous adressons dans le Seigneur Jésus Christ cet ordre et cet appel : qu'ils travaillent dans le calme pour manger le pain qu'ils auront gagné.

 

             Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (21, 5-19)

 

 (37)Certains disciples de Jésus parlaient du Temple admirant la beauté des pierres et les dons des fidèles. Jésus leur dit : " Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n'en restera pas pierre sur pierre : tout sera détruit. " Ils lui demandèrent : " Maître, quand cela arrivera-t-il, et quel sera le signe que cela va se réaliser ? " Jésus répondit : " Prenez garde de ne pas vous laisser égarer, car beaucoup viendront sous mon nom, en disant : 'C'est moi', ou encore : 'Le moment est tout proche'. Ne marchez pas derrière eux ! Quand vous entendrez parler de guerres et de soulèvements, ne vous effrayez pas : il faut que cela arrive d'abord, mais ce ne sera pas tout de suite la fin. " Alors Jésus ajouta : " On se dressera nation contre nation, royaume contre royaume. Il y aura de grands tremblements de terre, et çà et là des épidémies de peste et des famines ; des faits terrifiants surviendront, et de grands signes dans le ciel. Mais avant tout cela, on portera la main sur vous et on vous persécutera : on vous livrera aux synagogues, on vous jettera en prison, on vous fera comparaître devant des rois et des gouverneurs, à cause de mon Nom. Ce sera pour vous l'occasion de rendre témoignage. Mettez-vous dans la tête que vous n'avez pas à vous soucier de votre défense. Moi-même, je vous inspirerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront opposer ni résistance ni contradiction. Vous serez livrés même par vos parents, vos frères, votre famille et vos amis, et ils feront mettre à mort certains d'entre vous. Vous serez détestés de tous, à cause de mon Nom. Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. C'est par votre persévérance que vous obtiendrez la vie. "