Mardi 11 janvier 2005

Séminaire Saint Joseph de Bordeaux

 

Qui suis-je ?

Qui suis-je pour vous adressez ici la Parole, debout, avec vigueur, sans que vous ayez un qqc droit de réponse (du moins immédiat) ?

Et pourquoi, l’homélie ne peut-elle pas être faite par qq’un d’autre qu’un ministre dûment ordonné ? _ Un séminariste, fut-il en année diaconale comme Claude, ne peut pas le faire.

 

Qui suis-je donc ? Que sommes nous donc, nous les ministres ordonnés, de plus, de moins, de différents de vous ?

 

Il y a qqs temps, arrivant pour la 1ère fois dans un groupe de caté, la catéchiste pour me présenter a demandé aux enfants :

 « Savez-vous qui c’est ? »

« C’est Jésus » a répondu aussitôt une des enfants.

 

« C’est Jésus ».  Être Jésus, quelle responsabilité, quel honneur incroyable et immérité. Être Jésus, persona Christi. Voilà la source de l’autorité du ministre ordonné. Rôle de présidence souvent difficile à assumer, poids d’une parole d’Église.

 

«  A peine le fis-tu moindre qu'un dieu » dit le psaume. Il le dit de tout homme mais c’est encore plus vrai du ministre ordonné, persona Christi capitis.

Mais aussi persona Christi servi et le diacre en est le rappel ministériel.

 

L’autorité, réelle, du ministre ordonné, est faite pour le service des fidèles. Le pasteur, le père est aussi un frère.

« Avec vous je suis frère, pour vous je suis père » pour paraphraser St Augustin.

Solidarité humaine dont le modèle est le Christ Jésus lavant d’autorité les pieds de ses disciples.

 

Le ministre ordonné ne doit jamais oublier cela et rester humble, petit « par la bouche des enfants, des tout petits » dit le même psaume.

Petit, humble pour ce qui est de lui : « qu'est donc le mortel, que tu t'en souviennes »

Grand, fier, pour ce qui est de Dieu en lui : « Tu l'as couronné de gloire et d'honneur »

 

AMEN

 

 

 

 

Hébreux 2

[5] En effet, ce n'est pas à des anges qu'il a soumis le monde à venir dont nous parlons.

[6] Quelqu'un a fait quelque part cette attestation : Qu'est-ce que l'homme pour que tu te souviennes de lui, ou le fils de l'homme pour que tu le prennes en considération ?

[7] Tu l'as un moment abaissé au-dessous des anges. Tu l'as couronné de gloire et d'honneur.

[8] Tu as tout mis sous ses pieds. Par le fait qu'il lui a tout soumis, il n'a rien laissé qui lui demeure insoumis. Actuellement, il est vrai, nous ne voyons pas encore que tout lui soit soumis.

[9] Mais celui qui a été abaissé un moment au-dessous des anges, Jésus, nous le voyons couronné de gloire et d'honneur, parce qu'il a souffert la mort : il fallait que, par la grâce de Dieu, au bénéfice de tout homme, il goûtât la mort.

[10] Il convenait, en effet, que, voulant conduire à la gloire un grand nombre de fils, Celui pour qui et par qui sont toutes choses rendît parfait par des souffrances le chef qui devait les guider vers leur salut.

[11] Car le sanctificateur et les sanctifiés ont tous même origine. C'est pourquoi il ne rougit pas de les nommer frères,

[12] quand il dit : J'annoncerai ton nom à mes frères. Je te chanterai au milieu de l'assemblée.

 

 [Psaumes 8]

[1] Du maître de chant. Sur la... de Gat. Psaume. De David.

[2] Yahve, notre Seigneur, qu'il est puissant ton nom par toute la terre ! Lui qui redit ta majesté plus haute que les cieux

[3] par la bouche des enfants, des tout petits, tu l'établis, lieu fort, à cause de tes adversaires pour réduire l'ennemi et le rebelle.

[4] A voir ton ciel, ouvrage de tes doigts, la lune et les étoiles, que tu fixas,

[5] qu'est donc le mortel, que tu t'en souviennes, le fils d'Adam, que tu le veuilles visiter ?

[6] A peine le fis-tu moindre qu'un dieu ; tu le couronnes de gloire et de beauté,

[7] pour qu'il domine sur l'œuvre de tes mains ; tout fut mis par toi sous ses pieds,

[8] brebis et boeufs, tous ensemble, et même les bêtes des champs,

[9] l'oiseau du ciel et les poissons de la mer, quand il va par les sentiers des mers.

[10] Yahve, notre Seigneur, qu'il est puissant ton nom par toute la terre !

 

Marc 1

[21] Ils pénètrent à Capharnaüm. Et aussitôt, le jour du sabbat, étant entré dans la synagogue, il enseignait.

[22] Et ils étaient frappés de son enseignement, car il les enseignait comme ayant autorité, et non pas comme les scribes.

[23] Et aussitôt il y avait dans leur synagogue un homme possédé d'un esprit impur, qui cria

[24] en disant : "Que nous veux-tu, Jésus le Nazarénien ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais qui tu es : le Saint de Dieu."

[25] Et Jésus le menaça en disant : "Tais-toi et sors de lui."

[26] Et le secouant violemment, l'esprit impur cria d'une voix forte et sortit de lui.

[27] Et ils furent tous effrayés, de sorte qu'ils se demandaient entre eux : "Qu'est cela ? Un enseignement nouveau, donné d'autorité ! Même aux esprits impurs, il commande et ils lui obéissent !"

[28] Et sa renommée se répandit aussitôt partout, dans toute la région de Galilée.