2ème dimanche deCarême

20 février 2005

messe des familles à Soubise

 

 

Frères et sœurs, c’est aujourd’hui la Chandeleur.

Non, en ce temps de Carême, ne croyez pas que je sois pris d’une soudaine nostalgie des crêpes ; mais c’est aujourd’hui encore la Chandeleur.

La Chandeleur, en effet, c’est la fête de « la lumière qui se révèle aux nations » nous a redit le vieux Syméon dans sa sagesse le 2 février.

C’est aujourd’hui la Chandeleur, car c’est aujourd’hui encore la fête de la lumière :

« son visage devient brillant comme le soleil, et ses vêtements, blancs comme la lumière »

 

Le Temple et la montagne sont les lieux symboliques privilégiés de la rencontre avec le Seigneur. Là où il se donne à voir en pleine lumière.

Mais Jésus n’est pas resté enfermé dans le Temple, il en est sorti, il est allé sur la montagne :

Montagne des béatitudes

Montagne de la Transfiguration

Montagne du Calvaire.

Jésus, se donne à voir de tous

                   dans toute sa vie

et jusque dans sa mort, exposé sur une Croix.

 

La lumière qu’est le Christ, n’est pas faite pour être conservée dans un Temple ou une église, elle est faite pour éclairer tous les hommes :

Sa lumière n’est pas faite pour être enfouie sous le boisseau mais exposé sur le lampadaire.

 

Moïse, rencontrait le Seigneur caché dans une tente et ensuite, rayonnant de la lumière du Seigneur, il cachait son visage.

Quant à Elie, il fut enlevé dans un char de lumière. La lumière étant ainsi le signe de sa disparition.

 

Pierre, Jacques et Jean,  voyant Jésus enveloppé de lumière devant eux avec Moïse et Elie, veulent faire disparaître cette lumière : ils veulent la recouvrir d’un voile, la cacher sous une tente. Et quand le Père se manifeste à son tout dans une « nuée lumineuse », ils se cachent le visage dans le sol.

 

Or, Dieu ne veut pas des hommes plongés la tête dans la poussière, il ne veut pas des esclaves soumis, des musulmans, mais des Chrétiens, des hommes debout pour sa gloire :

« relevez-vous et n’ayez pas peur »

 

Lors de la messe, pendant la consécration eucharistique, ou lors des adorations eucharistiques, il est d’usage de baisser les yeux, de se mettre à genoux.

Si c’est en signe de respect, de vénération, c’est très bien et je vous y encourage. Mais si c’est dans un esprit d’humiliation alors c’est presqu’un blasphème.

 

Si  l’hostie consacrée est élevée, soit par les mains du prêtre soit dans un ostensoir (d’ailleurs placé lui-même sur un support que l’on appelle un Thabor, du nom de la montagne de la Transfiguration) c’est pour être vue, c’est pour que nous en soyons illuminés.

 

Alors, nous pouvons nous-même être lumière dans la nuit des autres, comme la lune qui brille de la lumière du soleil.

AMEN