mercredi 4 mai 2005

église St Paul de Rochefort

 

Les grecs d’Athènes avaient un autel au dieu inconnu.

C’est ce dieu inconnu que Paul cherche à leur faire connaître. Et c’est un échec _ relatif certes, mais un échec quand même.

 

En reprenant les discours et le vocabulaire ambiants, Paul a pris le risque de banaliser son message et de faire du Christ un dieu comme les autres et donc tout aussi faux et inutile que les autres. Paul, en assimilant Jésus au dieu de l’autel au dieu inconnu, a voulu en faire un dieu connu et reconnu.

Or, Dieu est inconnu : par nature.

Il y a une distance infinie entre notre nature humaine de créature et la nature divine du créateur. Comme dit l’hymne « Dieu au delà de tout créé, nous ne pouvions que t’appeler l’inconnaissable ». 

 

Et pourtant, Dieu s’est fait connaître aux hommes, en particulier en Jésus le Christ. Mais cette connaissance est d’un autre ordre que la connaissance intellectuelle ou philosophique. L’Evangile selon St Jean est probablement celui qui nous fait le mieux connaître Dieu et c’est aussi celui qui utilise le vocabulaire le plus simple. Jésus ne nous dit pas qu’il est la 2ème personne de la Trinité, consubstantiel au Père et que par lui procède l’Esprit. Il ne le dit pas ainsi. Il le fait comprendre avec des mots d’enfants et surtout il le vit.

 

Finalement, c’est cette profession de foi inscrite dans la vie même du Christ que retiendra Paul par la suite pour nous faire entrer dans le mystère insaisissable de Dieu : « Non, je n'ai rien voulu savoir parmi vous, sinon Jésus Christ, et Jésus Christ crucifié. » (1Co2.2)

Au delà des mots, c’est par sa vie, sa vie conformée à celle du Christ que Paul n’aura de cesse d’annoncer et de vivre son Dieu.

AMEN

 

Ac 17,15...18,1

Jn 16.12-15