Dimanche 2 avril 2006

Breuil-Magné

5ème dim de carême

mourir maintenant

 

 

« voici maintenant que ce monde est jugé »

C’est aujourd’hui et maintenant que se décide notre avenir dans la vie éternelle, « c’est maintenant que le prince de ce monde va être jeté dehors » ou non, ici et maintenant que nous choisissons le Christ ou non.

Ne remettons pas à demain notre choix à vivre du Christ. Demain se décide maintenant. Quand la mort vient, il est déjà trop tard.

 

Il nous faut donc anticiper sur notre mort et vivre déjà en ressuscités, en Fils de la lumière. Anticiper sur notre mort et mourir maintenant au mal et aux divertissements de ce monde : mourir à nous-même et vivre du Christ.

 

« l’heure est venue [.] si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il donne beaucoup de fruit. »

Il nous faut renoncer à nous-mêmes, donner notre vie pour donner la Vie en abondance. « il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime ».

 

Cependant, vouloir vivre cette mort seul, c’est du suicide.

Sur le chemin du dépouillement de soi-même nous avons besoin des autres et du Christ, besoin de l’Eglise.

On m’a fait remarquer qu’un grain de blé isolé ; même s’il tombe en terre et germe, aura peu de chance d’aller jusqu’à la maturité, il sera cassé, couché par le vent ou mangé bien avant cela. Il lui manque la protection du groupe, du nombre.

Pour donner du fruit, nous avons besoin les uns les autres : de notre communauté ecclésiale et humaine, du Christ notre frère, de la foule innombrable des saints. Nous avons besoin des autres et les autres ont besoin de nous, de chacun d’entre nous. Le plus petit d’entre nous aide son voisin à résister au vent au milieu du champ, le plus petit de nos dons rend possible les grandes actions.

N’hésitons donc pas à donner ; donner de nous même, donner de ce que nous avons et de ce que nous sommes ; sachons mourir maintenant aux choses de ce monde et accueillir maintenant la vie du Christ en nous pour la faire fructifier autour de nous dès maintenant.

 

AMEN

 

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (12, 20-33)

Parmi les Grecs qui étaient montés à Jérusalem pour adorer Dieu durant la Pâque, quelques-uns abordèrent Philippe, qui était de Béthsaïde en Galilée. Ils lui firent cette demande : " Nous voudrions voir Jésus. " Philippe va le dire à André ; et tous deux vont le dire à Jésus. Alors Jésus leur déclare : " L'heure est venue pour le Fils de l'homme d'être glorifié. Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s'il meurt, il donne beaucoup de fruit. Celui qui aime sa vie la perd ; celui qui s'en détache en ce monde la garde pour la vie éternelle. Si quelqu'un veut me servir, qu'il me suive ; et là où je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu'un me sert, mon Père l'honorera. Maintenant je suis bouleversé. Que puis-je dire ? Dirai-je : Père, délivre-moi de cette heure ? - Mais non ! C'est pour cela que je suis parvenu à cette heure-ci ! Père, glorifie ton nom ! " Alors, du ciel vint une voix qui disait : " Je l'ai glorifié et je le glorifierai encore. " En l'entendant, la foule qui se tenait là disait que c'était un coup de tonnerre ; d'autres disaient : " C'est un ange qui lui a parlé. " Mais Jésus leur répondit : " Ce n'est pas pour moi que cette voix s'est fait entendre, c'est pour vous. Voici maintenant que ce monde est jugé ; voici maintenant que le prince de ce monde va être jeté dehors ; et moi, quand j'aurai été élevé de terre, j'attirerai à moi tous les hommes. " Il signifiait par là de quel genre de mort il allait mourir.