Dimanche 18 juin 2006
Fête du Saint Sacrement
&
Professions de foi à Pont-l'abbé-d'Arnoult: élèves de l'institution Saint-Louis
« Moïse prit le sang
(et) en aspergea le peuple »
Le sang, symbole de la vie
est un gage de sérieux Conclure une alliance dans le sang, c’est comme jurer
sur sa propre vie.
Mais le peuple d’Israël n’a
pas été fidèle à sa promesse. Il a trahi Dieu, comme nous le faisons aussi
lorsque nous péchons, lorsque nous nous fermons à l’amour de Dieu, du prochain,
de nous-mêmes.
Et lorsque nous nous refusons
à l’Amour, nous sommes déjà morts.
Mais si nous ne sommes pas
totalement fermés à l’Amour qui vient de Dieu, quand bien même nous mourions,
ce serait (ou sera) pour ressusciter avec le Christ.
Jésus a connu notre mort, il
nous a donné sa vie, son corps, son sang, pour que nous vivions avec Lui.
Jésus s‘est offert lui-même
en sacrifice lors de son dernier repas puis sur la croix.
A
Pour nous aider nous aussi à être fidèles, Dieu nous donne de devenir
toujours plus comme Lui en le recevant en nous en nourriture: “deviens ce que
tu reçois” nous dit-il lorsque nous communions, deviens le Corps du Christ”,
“deviens ce que tu es déjà par le baptême: un autre Christ!”.
Nous sommes chacun d’entre nous et tous ensembles le Christ réellement
présent.
Parler de la présence réelle du Christ en nous peut surprendre.
Nous fêtons aujourd’hui le don de Dieu et sa présence réelle toute
particulière dans l’eucharistie. Cette présence du Christ sous les espèces,
sous l’apparence du pain et du vin, “on la nomme “réelle”, non à titre
exclusif, comme si les autres présences n’étaient pas “réelle”, mais par
excellence” Paul VI, Mysterium Fidei
n°39.
“Par excellence”, d’où aussi le vocable de Saint Sacrement, alors que
les autres sacrements le sont aussi.
Le Christ est réellement présent corporellement à l’eucharistie. C’est
sa chair et son sang.
Mais, afin de respecter notre sensibilité naturelle, Dieu a préféré
maintenir l’apparence extérieure du pain et du vin.
Lorsque nous communions à l’un ou à l’autre, nous communions au Corps
du Christ dans son entier, il n’est donc pas nécessaire de communier et à
l’hostie et au calice: nous y avons d’ailleurs plus ou moins renoncé pour
l’assemblée pour des questions de faisabilité et d’hygiène…
Lorsque nous communions à l’un ou à l’autre, nous communions aux deux,
nous communions au Corps de Christ dans son entier. En effet, Dieu ‘est pas du
genre à ne se donner qu’en partie, par morceau, au compte-goutte. Quand Il se
donne, il se donne sans réserve, totalement et en surabondance.
Le recevoir en nous, c’est accepter de devenir toujours plus nous aussi
comme Lui, devenir plus visiblement la présence réelle de Dieu en ce monde,
devenir le Christ donnant sa vie pour le salut du monde.
“ceci est la coupe de mon sang [.] qui sera versé pour vous et pour la
multitude e rémission des péchés”
“pour vous” et “pour la multitude”: le don que nous recevons, la grâce
dont nous vivons n’est pas faite pour nous seuls. Communier au Corps du Christ,
c’est accepter de partager sa mission pour le monde et lui en demander la
force. Toute eucharistie se termine par un envoi en mission “allez dans la paix
du Christ” “allez porter la paix du Christ, allez l’annoncer à tous les hommes,
allez professer votre foi à la face du monde”.
Notre communions au Corps du christ nous est une force pour le
professer au monde.
Prétendre le professer, prétendre professer sa foi, et ne pas venir
régulièrement se nourrir de l’eucharistie, c’est être un hypocrite et un
menteur, un traître envers le Christ.
--------
Quand Dieu se donne, il se donne totalement, en surabondance: soyons
saints comme Dieu est Saint. Que notre Oui soit Oui pour le suivre.
Rm 12:” [1] Je vous exhorte
donc, frères, par la miséricorde de Dieu, à offrir vos personnes en hostie vivante, sainte, agréable à
Dieu : c'est là le culte spirituel que vous avez à rendre.”
AMEN