Dimanche 25 juin 2006

12^ème TO

Ps 44 (43)

[24] Lève-toi, pourquoi dors-tu, Seigneur? Réveille-toi, ne rejette pas jusqu'à la fin![25] Pourquoi caches-tu ta face, oublies-tu notre oppression, notre misère?

[27] Debout, viens à notre aide

Il nous arrive à tous, directement ou indirectement d’être pris dans la tempête, d’être effondrés devant la misère du monde, les souffrances de nos frères les hommes.

Et alors, que nous osions l’exprimer clairement ou non, ce cri monte de notre cœur à nos lèvres : « réveille-toi Seigneur ! Debout, viens à notre aide ! » 

Esclaves du péché, prisonniers du mal, enchaînés dans la tourmente,

Dieu peut nous sembler absent, lointain ou endormi.

Dieu peut nous paraître bien impuissant ou inexistant, ce qui revient au même car si Dieu n’est pas Tout-puissant, il n’est pas Dieu, il n’est pas.

« Réveille-toi ! Pourquoi dors-tu, Seigneur ? »

« Lui dormait sur le coussin à l'arrière »

Jésus dort du sommeil du juste, du la bonne fatigue du ministre ayant accompli sa tâche. Jésus a confié la barque à ses disciples et il leur fait confiance, il a remis sa vie entre leurs mains comme il a remis le monde entre nos mains.

Il dort, mais il est là.

Dieu semble absent mais il est toujours avec nous. Il ne nous a pas abandonné, il ne nous abandonnera jamais ; il n’oublie pas l’homme, il s’est fait homme, il est ressuscité avec son Corps d’homme, il est l’Homme. Dieu est le seul véritable homme, le seul homme totalement accompli car notre humanité tend à s’accomplir en Dieu.

Dieu ne nous a pas abandonnés.

Nous pouvons cependant être pris d’angoisse devant le spectacle de la misère du monde et surtout face à la mort, notre mort. Jésus lui-même a semble-t-il partagé avec nous jusqu’à ce sentiment ultime de déréliction devant la mort : « mon Dieu, mon dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »

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L’eau, ou plutôt la mer, dans le judaïsme est synonyme de mort. C’est l’eau toujours prête à submerger le monde, à nous engloutir dans ses abîmes sans fond ; c’est le domaine des grands monstres marins…

Jésus apaisant la tempête ou Jésus marchant sur les eaux, c’est Jésus plus fort que la mort.

Dieu ne nous a pas abandonné à notre misère : il a vaincu la mort. Nous savons que la mort est vaincue, que notre victoire en Christ sur la mort a été totale.

Alors pourquoi trembler ? Pourquoi douter ?

« Pourquoi avoir peur ? Comment se fait-il que vous n'ayez pas la foi ? »

Nous n’avons pas à avoir peur ou à douter face aux horreurs de ce monde, devant le diable et la mort : la mort est morte !

Cependant, son cadavre continue de nous empester, sa flatulence de nous étouffer, sa décomposition de nous putréfier.

Dans cet enfer, gardons les yeux fixés vers la lumière du Christ, notre vie.

Et si cette lumière nous paraît faiblir ou disparaître, n’hésitons pas avec les disciples à crier vers la Seigneur : « Maître, nous sommes perdus : cela ne te fait rien ? »

Cela ne fait pas rien à Dieu. Nous comptons pour lui, il nous aime.

Il viendra d’une manière ou d’une autre au secours de notre misère.

« Dans leur angoisse ils ont crié vers le Seigneur,

et lui les a tirés de la détresse »

D’une manière ou d’une autre.

Histoire:

inondation; secours refusés par un dévot car Dieu viendra à son aide; noyade; pourquoi m'as-tu abandonné?; les secours humains étaient l'oeuvre de Dieu...

Nous sommes le moyen d’agir préféré de Dieu, nous qui portons son nom. Alors réveillons-nous !

AMEN