Dimanche 2 juillet 2006

13ème TO

église St-Louis

 

 

 

« (Dieu)  a créé toutes choses pour qu'elles subsistent ; ce qui naît dans le monde est bienfaisant, et l'on n'y trouve pas le poison qui fait mourir. »

 

Pas de poison dans le monde… la Sagesse serait-elle devenue aveugle ou folle ? sa logique, sa foi oblitèrent-elles sa vision de la réalité du monde comme cela arrive malheureusement à certains extrémistes et fanatiques.

 

Le mal, la mort existent dans notre monde.

 

« Dieu n’a pas fait la mort »

Certains disent qu’avant d’être chassés du jardin d’Eden, Adam et Eve étaient immortels, soit qu’ils aient eu accès au fruit de l’arbre de la Vie soit qu’ils le soient par grâce spéciale de Dieu : on parle de don préternaturel… La mort serait alors une des conséquences du péché et de l’expulsion du jardin, limite irréductible au délire de toute puissance de l’homme, blessure narcissique le remettant dans sa condition de créature vis à vis de Dieu.

 

Quoiqu’il en soit des origines plus ou moins mythiques de l‘humanité, l’homme aujourd’hui est mortel, et c’était aussi le cas lorsque le livre de la Sagesse a été écrit sans doute au premier siècle BC.

Alors comment oser écrire que la mort n’existe pas ?

 

La mort en tant que réalité physique existe bel et bien ; il serait peu sage de le nier.

 

Cependant la vraie mort n’existe que pour les impies :

 «  La mort est entrée dans le monde par la jalousie du démon, et ceux qui se rangent dans son parti en font l'expérience. »

Seuls ceux qui choissent le démon meurent véritablement car ils se séparent du Dieu de la vraie Vie.

 

On dit parfois qu’une vie sans amour ne vaut pas le coup d’être vécue, que ce n’est pas une vie.

Imaginons alors une éternité sans amour, sans Dieu ; c’est cela être véritablement mort.

Cette mort-là, Dieu ne l’a pas créée, ne l’a pas voulue, ne la veut pas.

 

« Dieu a créé l'homme pour une existence impérissable, il a fait de lui une image de ce qu'il est en lui-même. »

Quand un homme refuse cette existence impérissable dans l’amour à laquelle il est prédestiné, Dieu est le premier à se lamenter, à pleurer : amoureux  débouté, il est victime d’un chagrin d’amour infini. « il ne se réjouit pas de voir mourir les êtres vivants ».

 

 

Dieu offre la vie éternelle à tous les hommes, bons et méchants ; tous nous ressusciterons. Nous ressusciterons tous, différents et semblables à ce que nous sommes maintenant, comme le Christ ressuscité est à la fois le même, marqué des stigmates de sa Passion, et non reconnaissable même aux yeux de ses amis.

Transfigurés mais semblables : nous serons toujours la même personne qu’aujourd’hui, bonne ou mauvaise. C’est aujourd’hui et maintenant que se forge notre personnalité, notre être, ce n’est pas après notre mort. C’est aujourd’hui que nous choisissons ou non l’amour de Dieu pour l’éternité.

 

Il ne faut jamais remettre à demain l’amour que l’on peut donner ou recevoir  le jour même.

 

Le Royaume de Dieu est déjà là, nous sommes déjà ressuscités avec le Christ. Notre éternité est déjà commencée.

 

AMEN

 

 

 

 

 Lecture du livre de la Sagesse (1, 13-15 ; 2, 23-24)

Dieu n'a pas fait la mort, il ne se réjouit pas de voir mourir les êtres vivants. Il a créé toutes choses pour qu'elles subsistent ; ce qui naît dans le monde est bienfaisant, et l'on n'y trouve pas le poison qui fait mourir. La puissance de la mort ne règne pas sur la terre, car la justice est immortelle. Dieu a créé l'homme pour une existence impérissable, il a fait de lui une image de ce qu'il est en lui-même. La mort est entrée dans le monde par la jalousie du démon, et ceux qui se rangent dans son parti en font l'expérience.