Dimanche 1 octobre 2006
26ème TO B
"Nous sommes le Corps du Christ."
Nous sommes le Corps du
Christ.
Chacun de nous est un membre
de ce Corps.
Chacun reçoit la grâce de l’Esprit
pour le bien du Corps entier.
Nous sommes le Corps du
Christ.
Lorsqu’un membre de ce Corps
souffre, c’est tout le Corps qui souffre.
Lorsqu’un membre de ce Corps
se comporte mal, c’est tout le Corps qui est souillé, c’est le Christ qui est
blessé. D’où notre devoir, en tant que membre du Corps du Christ d’essayer de
vivre réellement en chrétien. Ce que nous vivons, ce que nous faisons de nous
mêmes et de notre corps engage le Corps du Christ dans son entier.
Saint Paul l’avait bien
compris, lui qui disait aux corinthiens :
1Co 6,15 Ne
savez-vous pas que vos corps sont des membres du Christ ? Et j'irais prendre
les membres du Christ pour en faire des membres de prostituée ! Jamais de la vie !
Irais-je engager le Corps du Christ dans la débauche, le vol,
l’égoïsme, l’oubli du frère ou de Dieu ? Jamais de la vie! Nous sommes le Corps
du Christ!
Nous sommes le Corps du
Christ.
Mais il peut arriver qu’un
membre du Corps soit si gravement malade, qu’il risque de gangrener tout le
Corps et qu’il faille alors se résoudre à l’amputer.
« Et si ta main t'entraîne au péché, coupe-la. [.]
Si ton pied t'entraîne au péché, coupe-le. [.]Si ton œil t'entraîne au péché,
arrache-le. Il vaut mieux entrer borgne dans le Royaume de Dieu que d'être jeté
avec tes deux yeux dans la géhenne, là où le ver ne meurt pas et où le feu ne
s'éteint pas. "
Nous sommes le Corps du
Christ.
Accepter de couper un membre
de son Corps ne ce fait jamais de gaieté de cœur. On ne le fait qu’après avoir
épuisé tous les recours possibles ; mais il faut parfois s’y résoudre.
En vocabulaire ecclésial, on
appelle cela l’excommunication quoique généralement l’excommunication ne soit
pas tant l’amputation d’un membre malade que la reconnaissance formelle d’un
état de séparation de fait d’avec un membre malade.
De plus, n’oublions pas que rien n’est impossible à Dieu.
Il continue à agir même dans les membres séparés du Corps ecclésial: il
est à l’œuvre dans tous les hommes. L’Esprit souffle où il veut, même sur ceux
qui ne sont pas dans la tente. Certes, me direz-vous, les deux anciens sur
lesquels l’Esprit est tombé, dans la première lecture, avaient été choisis,
mais c’est le cas de tout un chacun, Dieu nous a tous choisi, Dieu a choisi
tous les hommes car il veut que tous les hommes soient sauvés.
Nous sommes le Corps du Christ.
Dire à un frère que son discours, que son comportement est inadmissible
et le place en dehors de la communauté, hors du Corps visible du Christ, ce
n’est pas pour autant l’envoyer en enfer. C’est au contraire le mettre en garde
pour qu’il se convertisse et n’y aille pas.
L’exclusion est thérapeutique et toujours souhaitée provisoire. La
guérison et le retour à l’unité du Corps sont le but recherché. Le membre coupé
peut être à nouveau enter sur le Corps du Christ qu’est l’Eglise et tel est le
souhait de Dieu: Dieu veut que tous les hommes soient sauvés.
Nous sommes le Corps du Christ.
Comme membres de son Corps, nous participons de sa perfection. Mais ne
nous faisons pas d’illusion: notre perfection est toujours en devenir et nous
ne l’atteindrons véritablement qu’au ciel. Nous ne sommes pas encore parfaits.
Alors, n’exigeons pas des membres exclus, comme préalable à leur réintégration,
une perfection dont nous sommes nous-mêmes bien loin mais réjouissons-nous
chaque fois que l’unité est retrouvée dans notre Eglise, fut-ce avec un membre
encore convalescent_ pour ceux qui
n’auraient pas compris mon allusion, je pense en particulier à la réintégration
en cours de quelques frères traditionalistes du côté de Bordeaux: puisse la
greffe être saine pour le bien du Corps entier.
“qui n’est pas contre nous est pour nous” dit Jésus.
Et saint Paul dit même ceci dans sa lettre aux Philippiens:
Ph
1.17 leurs intentions ne sont pas pures
[.][18] Mais qu'importe ? Après tout,
d'une manière comme de l'autre, hypocrite ou sincère, le Christ est annoncé, et
je m'en réjouis. Je persisterai même à m'en réjouir,[19]
car je sais que cela servira à mon salut, grâce à vos prières et au secours de
l'Esprit de Jésus Christ qui me sera fourni ;
Réjouissons-nous donc.
Que nos prières ne manquent pas et que l’Esprit de Jésus nous soit à
tous fourni pour le bien du Corps entier.
AMEN