Dimanche 3 décembre 2006

1er dimanche de l’Avent C

 

l'humilité véritable

 

Jésus dans l’Evangile annonce son retour avec grands fracas et tremblement. Cependant, les signes décrits sous le style apocalyptique ne sont pas là pour nous faire peur mais tout simplement pour nous aider à reconnaître la majesté de celui qui vient : notre Sauveur et notre Dieu.

 

Ainsi, quand bien même son retour était précédé de tels signes grandioses, nous n’aurions pas à avoir peur mais nous pourrions enfin libérer notre joie pour le retour de notre maître. Ecrasés que nous sommes sous le poids de l’attente qui n’en finie pas et sous la masse des soucis du quotidien, nous pourrons alors nous relever, redresser la tête, voir et accueillir notre avenir devenu présent, notre Dieu qui vient nous sauver.

«  Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche »

 

 

Cependant, peut-être le Seigneur revient-il déjà chaque jour et en attendant le grand jour. Peut-être revient-il déjà pour chacun d’entre nous mais sans fracas ni tremblement, avec l’humilité d’un Dieu qui se propose mais ne s’impose pas, l’humilité d’un Dieu qui demande si il peut venir prendre corps en nous, l’humilité d’un Dieu qui par amour pour nous renonce à la gloire de son trône céleste pour l’inconfort d’une mangeoire.

 

Voilà le grand secret de Dieu.

« Il est droit, il est bon, le Seigneur »

Il ne fait pas que nous montrer le chemin, il est venu marcher sur nos chemins, il s’est fait lui-même notre chemin, il est le chemin, la vérité et la vie.

 

« il enseigne aux humbles son chemin. » dit le psalmiste.

Mais être véritablement humble, ce n’est pas courber la tête ni s’humilier devant Dieu jusqu’à toucher la poussière du sol avec son front ; être humble selon la vérité de Dieu, c’est au contraire redresser la tête, reconnaître la merveille que nous sommes chacun d’entre nous dans le cœur de Dieu et nous laisser prendre dans ses filets et remonter au ciel comme les fruits d’une pêche miraculeuse.

 

Etre trop orgueilleux, c’est risquer d’être comme un rocher indifférent au filet, sur lequel le filet ne peut rien sinon se déchirer.

S’humilier, c’est être comme un poisson posé sur la vase ou enfouie dans le sable et que le filet ne fait que survoler sans jamais atteindre.

Dieu n’aime ni l’humiliation ni l’orgueil. Dieu aime l’homme : la plus grande de toutes les créatures.

Nous valons bien plus que tous les moineaux ou tous les poissons de la terre.

 

Dieu nous aime.

Le Seigneur est un pêcheur qui ne prend que les poissons qui veulent être pêchés.

Nous qui sommes pécheurs, laissons nous pêcher par Dieu. Pris dans ses filets, il nous remontera jusqu’au ciel où nous nagerons à jamais dans le bonheur.

 

AMEN