Dimanche 10 décembre 2006
2ème dimanche de l’Avent C
Dies domini
« Jérusalem, quitte ta
robe de tristesse et de misère, et revêts la parure de la gloire de Dieu pour
toujours »
Pour sa venue, le Seigneur
nous invite à quitter nos occupations et préoccupations quotidiennes, afin que
de pouvoir l’accueillir dignement et faire la fête avec lui. Ce jour de fête
que nous attendons tout spécialement en ce temps de l’Avent, c’est Noël, le
jour de la naissance de notre Sauveur, le jour où Dieu vient visiter son peuple :
Dieu se fait homme, se fait l’un de nous pour nous sauver.
Gn 3.2 Adam et Eve « entendirent le pas du
SEIGNEUR Dieu qui se promenait dans le jardin à la brise du jour."
Je me plais à faire de ce
jour un 7ème jour de la semaine, un samedi, le jour du sabbat, jour
du repos sacré, sacré car consacré au Seigneur. Le respect du sabbat est
d’ailleurs un des fameux 10 commandements :
Ex 20 [8] Tu te
souviendras du jour du sabbat pour le sanctifier.
[9] Pendant six jours tu travailleras et tu feras tout
ton ouvrage ;
[10] mais le septième jour est un sabbat pour Yahvé ton
Dieu. Tu ne feras aucun ouvrage, toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton
serviteur, ni ta servante, ni tes bêtes, ni l'étranger qui est dans tes portes.
[11] Car en six jours Yahvé a fait le ciel, la terre, la
mer et tout ce qu'ils contiennent, mais il s'est reposé le septième jour, c'est
pourquoi Yahvé a béni le jour du sabbat et l'a consacré.
Les juifs pieux, que Dieu les bénissent, respectent encore dévotement
ce commandement divin.
Pour nous chrétiens, le
samedi a perdu ce sens de repos consacré au Seigneur. En effet, nous préférons
fêter le Seigneur le jour de sa résurrection, c’est à dire le 8ème
jour de la semaine, ce qui correspond évidemment aussi au 1er jour
de la semaine, le dimanche. Car n’en déplaise à l’anglicisme Week-end, le
dimanche est le 1er jour de la semaine.
La 3ème des tables
de la loi étant ainsi adapté au christianisme : « le jour du Seigneur
garderas, en servant Dieu dévotement » cf CEC
Le dimanche est donc pour
nous chrétiens un jour de fête, le jour du Seigneur. Il convient ce jour là de
cesser toutes activités alimentaires ou financières pour nous consacrer au
Seigneur et à la joie d’être sauvés par Lui et en Lui. Joie qui s’exprime par
la prière et la participation à la sainte eucharistie, mais joie qui s’exprime
aussi par la grâce d’un repos bien mérité et le partage des simples bonheurs de
la vie familiale.
Le dimanche est pour nous
chrétiens un jour de fête sacré pour le Seigneur et pour la vie de famille qui
est l’icône sainte de
CEC 2187
« Sanctifier les
dimanches et jours de fête exige un effort commun. Chaque chrétien doit éviter
d'imposer sans nécessité à autrui ce qui l'empêcherait de garder le jour du
Seigneur. Quand les coutumes (sport, restaurants, etc.) et les contraintes
sociales (services publics, etc.) requièrent de certains un travail dominical,
chacun garde la responsabilité d'un temps suffisant de loisir. Les fidèles
veilleront, avec tempérance et charité, à éviter les excès et les violences
engendrées parfois par des loisirs de masse. Malgré les contraintes
économiques, les pouvoirs publics veilleront à assurer aux citoyens un temps
destiné au repos et au culte divin. Les employeurs ont une obligation analogue
vis-à-vis de leurs employés. »
Certes, tous les citoyens
dans notre pays sont loin d’être chrétiens. Mais tous ont droit à un temps de
pause gratuit dans leur vie, tous ont le droit et le devoir de veiller sur leur
santé et leur famille. Au-delà même de toute considération religieuse, le repos
dominical joue n’en doutons pas un rôle fondamental dans notre société. Nous
avons le devoir de le protéger y compris pour ceux qui n’en réalisent pas
encore l’importance.
En particulier, la
sanctification du dimanche passe par le refus de faire ses courses le jour du
Seigneur y compris et combien plus, je pense, un 24 décembre !
« Jérusalem, quitte ta
robe de tristesse et de misère, et revêts la parure de la gloire de Dieu pour
toujours »
Sachons faire la fête pour le
Seigneur sans empêcher les autres d’en faire autant. Ainsi le Seigneur sera
vraiment glorifié dans l’homme conçu à son image et appelé à partager sa gloire
pour toujours.
Comme le dit la liturgie
maronite, propos repris par le pape JP II dans sa lettre apostolique sur le
jour du Seigneur, Dies Domini,
« Béni soit Celui qui a
élevé le grand jour du Dimanche au-dessus de tous les jours. Les cieux et la
terre, les anges et les hommes s’abandonnent à la joie ».
AMEN