Dimanche 17 décembre 2006

3ème avent C

Messe des familles à Soubise

 

Un cœur intelligent

 

 

« celui qui a deux vêtements, qu’il partage avec celui qui n’en a pas »

Jean Baptiste invite à donner de son superflu, de ce qui ne nous est pas nécessaire pour vivre.

Saint Paul nous le redit clairement

2 Co8,13  Il ne s'agit point, pour soulager les autres, de vous réduire à la gêne

2 Co9[8] Dieu d'ailleurs est assez puissant pour vous combler de toutes sortes de libéralités afin que, possédant toujours et en toutes choses tout ce qu'il vous faut, il vous reste du superflu pour toute bonne oeuvre,

 

Nous n’avons en général à n’être dispendieux qu’avec notre surplus, notre superflu. Dieu ne nous demande pas en général des choses extraordinaires : il n’aime pas les excès, fussent-ils ceux du cœur.

« la paix de Dieu, qui dépasse tout ce qu'on peut imaginer gardera votre cœur et votre intelligence dans le Christ Jésus ».

Avoir du cœur ne doit pas empêcher d’être intelligent. Être croyant exige d’être aussi raisonnable.

 

Il faut être raisonnable, tempéré en toute chose.

2P1,5  apportez encore tout votre zèle à joindre à votre foi la vertu, à la vertu la connaissance, [6] à la connaissance la tempérance, à la tempérance la constance, à la constance la piété, [7] à la piété l'amour fraternel, à l'amour fraternel la charité.

 

A oublier toute mesure, on en arriverait sinon à faire plus de mal que de bien.

C’est ainsi que les premières communautés chrétiennes en Terre Sainte, à force de tout donner et de tout mettre en commun, se sont retrouvées dans la gène et nécessiteuses de la charité des autres…

2 Co8,13  Il ne s'agit point, pour soulager les autres, de vous réduire à la gêne

 

 

« celui qui a deux vêtements, qu’il partage avec celui qui n’en a pas »

Saint Martin de Tours a semble-t-il été moins raisonnable, lui qui a coupé son manteau en deux pour en offrir une moitié à un indigent : au lieu d’une personne a avoir froid, il y en a eu probablement deux.

De même, Jésus semble préférer la pauvre veuve donnant de son nécessaire aux riches offrant de leur superflu.

Lc21 (et Mc12)

[2] Il vit aussi une veuve indigente qui y mettait deux piécettes,[3] et il dit : " Vraiment, je vous le dis, cette veuve qui est pauvre a mis plus qu'eux tous.

[4] Car tous ceux-là ont mis de leur superflu dans les offrandes, mais elle, de son dénuement, a mis tout ce qu'elle avait pour vivre. "

 

Mais si on regarde bien le texte et les commentaires de ce passage de l’évangile ou de la vie de St Martin, la Tradition honore plus Martin et la veuve qu’elle ne donne leur geste en exemple.

 

En fait, leur dénuement doit rester exemplaire, exceptionnel, prophétique. Il est un rappel pour nous à la nécessité du partage non une invitation à faire comme eux. De la même manière que les religieux parmi nous sont là pour nous rappeler toujours l’exigence des conseils évangéliques, pauvreté, chasteté, obéissance mais sans que nous ayons tous à les vivre de la même manière qu’eux.

 

A nous, à notre place et selon notre état, d’essayer de vivre au mieux de l’Evangile, de la Bonne Nouvelle de Dieu.

«et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce qu'on peut imaginer gardera votre cœur et votre intelligence dans le Christ Jésus ».

 

AMEN