Dimanche 28 janvier 07
Une âme im-mortelle
« Avant
même de te former dans le sein de ta mère, je te connaissais »
Le CEC nous dit que l’âme
est, en langage aristotélicien, la forme du corps.
N°365
L'unité de l'âme et du corps est si profonde que l'on
doit considérer l'âme comme la "forme" du corps); c'est-à-dire, c'est
grâce à l'âme spirituelle que le corps constitué de matière est un corps humain
et vivant; l'esprit et la matière, dans l'homme, ne sont pas deux natures
unies, mais leur union forme une unique nature.
Le corps et l’âme forment une
seule nature. Un corps sans âme n’est qu’un cadavre ; une âme sans corps
n’est maintenue possible que par une grâce spéciale de Dieu.
Dieu maintient, i.e. tient
dans sa main, notre âme dans l’attente de la résurrection des corps. En cela,
nous pouvons dire que notre âme est immortelle, non par nature, mais par grâce
divine spéciale.
En effet, par nature, tout ce
qui a un début doit avoir une fin ; ce qui est temporel n’est pas
éternel ; tout ce qui est créé doit un jour disparaître.
« Quand viendra
l'achèvement, ce qui est partiel disparaîtra. » dit St Paul.
Lorsque nos parents nous
procréent un corps, Dieu nous crée une âme.
Nous n’existons pas de toute
éternité. Comme le dit St Thomas d’Aquin dont c’est aujourd’hui la fête ST 1P
Q46 R « Rien, en dehors de Dieu, n’a existé de toute éternité »
Notre âme, comme toute la
création, a un début et devrait naturellement avoir une fin. Tel n’est pas le
cas, grâce à Dieu !
Car Dieu est Amour, Dieu nous
aime, et « L'amour
ne passera jamais. »
Bien plus, Dieu étant sans
changement, il n’a pas attendu de nous créer pour nous connaître et nous aimer.
Dieu, de toute éternité, nous connaît et nous aime : son amour pour nous
n’est pas une conséquence de notre existence, mais c’est la création qui est le
fruit de son amour par avance pour nous. Le monde a été créé pour nous, pour
moi, pour chacun d’entre nous de manière personnelle et unique.
Dieu n’a pas attendu notre
procréation pour nous connaître et nous aimer mais il a voulu la création pour
que nous soyons.
« Avant même de te former dans
le sein de ta mère, je te connaissais »
me dit le Seigneur.
Et moi, un jour au ciel, de corps et d’âme, dans mon humanité
transfigurée,
« je
connaîtrai vraiment, comme Dieu m'a connu »
AMEN