Dimanche 11 février 2007

6ème TO C

 

 

Heureux / malheureux


 

 

Heureux les pauvres

Heureux les affamés

Heureux les larmoyants

Heureux les malfamés

 

 

Malheureux les riches

Malheureux les rassasiés

Malheureux les rieurs

Malheureux les renommés

 


 

 

Et bien, si tel est le lot des hommes, je choisirais spontanément d’être malheureux…

 

 

Ne nous y trompons pas, il ne suffit pas d’être pauvre pour être honnête et si l’argent ne fait pas le bonheur, il peut y contribuer.

 

Dieu ne nous incite pas au dolorisme et ne prône pas l’échec mondain. Dieu nous invite à être heureux et si possible dès maintenant et à jamais. Mais pour que notre bonheur soit parfait et durable, il nous faut le puiser dans une eau vive, une source intarissable ; pour que notre joie soit éternelle, il faut qu’elle repose sur des choses qui ne passent pas. Or, seul Dieu est éternel !

 

Si nous voulons être heureux longtemps, commençons à l’être dès maintenant et reposons nous sur la source ineffable de toute joie qu’est le Christ. Entés sur le Christ, nourris de sa sève divine, nous fleurirons en tout temps, dans les succès et l’opulence, que Dieu veuille nous en combler, comme dans les épreuves et les souffrances, Dieu veuille nous en préserver.

Si nous nous nourrissons du Christ, le monde entier autour de nous pourrait bien s’écrouler, nous n’avons rien à redouter :

« Béni soit l'homme qui met sa confiance dans le Seigneur, dont le Seigneur est l'espoir. Il sera comme un arbre planté au bord des eaux, qui étend ses racines vers le courant : il ne craint pas la chaleur quand elle vient, et son feuillage reste vert ; il ne redoute pas une année de sécheresse, car elle ne l'empêche pas de porter du fruit. »

 

Bénissons Dieu de ce qu’il nous donne : il se donne lui-même à nous, comme trésor incorruptible, comme nourriture et boisson, comme père et mère et frères, comme amant, comme ami.

 

Les trois grands conseils évangéliques qui nous sont proposés à tous et  qu’essayent de vivre de manière exemplaire des religieux et religieuses sont la pauvreté, la chasteté et l’obéissance.

La pauvreté, c’est savoir que tout passe en ce monde et reconnaître en Dieu la seule vraie richesse.

La chasteté, c’est vivre assez détaché de ce monde qui passe pour être libre de ne s’attacher qu’au Christ pour le suivre au delà de notre mort.

L’obéissance, c’est renoncer à être soi-même notre dieu, notre loi, c’est ce décentrer de soi pour se recentrer sur Dieu.

 

Alors Dieu peut enfin être tout pour nous, lui qui fait tout pour nous, qui nous a tout donné et s’est donné pour nous.

 

AMEN