Dimanche 1 juillet 2007
13ème TO C
Un appel à la liberté
Le Seigneur par
l’intermédiaire d’Elie lance son appel sur Elisée.
Mais Elisée n’est pas encore
prêt à le suivre. Alors Elie le renvoie chez lui comme s’il ne lui avait rien
fait : il lui redonne sa liberté.
C’est librement, en son
temps, lorsqu’il sera prêt, que Elisée choisira de répondre à l’appel reçu.
Le récit de la vocation
d’Elisée est très beau ; beau en particulier en ce qu’il nous montre un
Dieu patient, tolérant envers nos limites, s’adaptant à nous, respectant notre
liberté.
Or, l’évangile, tout en
paraphrasant le récit de la vocation d’Elisée nous présente l’appel à suivre
Jésus sous un aspect exigeant, intolérant, non respectueux de notre
humanité : « laisse
les morts enterrer leurs morts ».
Le Dieu du Nouveau Testament
paraît plus un Dieu jaloux et intransigeant que celui de l’Ancien !
C’est le même Dieu bien sûr
et il n’a pas changé.
Mais les temps ont changés,
la situation n’est plus la même : l’homme n’est plus le même.
Si dans les temps anciens
l’homme était un homme perdu, un homme esclave du péché, en Jésus _ et le récit
anticipe ici l’état de l’homme pascal, fait une prolepse de la victoire de
Jésus sur la mort et le péché _
en Jésus, l’homme est déjà
sauvé, l’homme est libéré du péché :
« c’est
pour que nous soyons vraiment libres que le Christ nous a libérés » rappelle St Paul aux chrétiens de Galatie.
Le baptême incorpore au
Christ victorieux du mal et du péché. Bien plus, par le don de l’Esprit vivifié
en nous à la confirmation, nous vivons « sous la conduite de l’Esprit de Dieu », et fortifiés
jour après jour de son eucharistie nous marchons vers le Père à la suite du
Christ. Nous sommes faits « pour le Royaume de Dieu »
Il n’est plus donc temps de
tergiverser ni de regarder en arrière :
2Co1,19 Car
le Fils de Dieu, le Christ Jésus, que nous avons prêché parmi vous, Silvain,
Timothée et moi, n'a pas été oui et non ; il n'y a eu que oui en lui.
De même ne devrait-il n’y
avoir plus maintenant que Oui en nous car
Nous sommes membres du Corps
du Christ, nous sommes libérés en lui, nous avons vaincu le monde, nous
participons déjà à
Si l’Evangile peut paraître plus exigeant que l’Ancien Testament, c’est
que Dieu nous donne maintenant les moyens de vivre cette exigence de sainteté
de manière épanouie et libre.
Tendons à cette sainteté de tout notre être quelque soit notre état de
vie, notre vocation.
Mais sachons aussi, tous et chacun d’entre nous, proposer à certains de
vivre cet appel à la sainteté d’une manière exemplaire et prophétique:
-
osons relayer l’appel de Dieu: “as-tu pensé à être
prêtre? As-tu pensé à être moine, religieux religieuse?”
-
et osons nous poser éventuellement la question à nous
même.
La liberté suppose le choix.
« c’est
pour que nous soyons vraiment libres que le Christ nous a libérés »
Proposer divers états de vie
possibles en Christ, c’est éduquer à la liberté.
AMEN