Dimanche 8 juillet 2007

14ème TO C

 

Le diable existe mais le mal n’a pas d’être.

 

 

Un verre est-il à moitié plein ou à moitié vide ?

Lorsque nous regardons le monde, voyons d’abord ce qui est ou ce qui manque ? contemplons-nous ce qui est beau ou sommes aveuglés par ce qui est mal ?

 

Le mal est trompeur depuis les origines. Le mal n’est pas : il n’a pas d’être. Seul le bien est : « Je suis celui qui est » nous dit Dieu.

Mais le mal existe. N’ayant pas d’être il veut se venger en remplissant tout ce qui existe de son vide. Il n’est qu’illusion, mensonge, vanité. Il essaye d’agir partout et en tous, tout en se faisant oublier : la grande ruse du démon c’est de faire croire qu’il n’existe pas tandis que le mal est ; alors que c’est le contraire : le diable existe tandis que le mal n’est pas.

 

Ne nous laissons donc pas tromper par le diable : c’est un menteur fini.

Croyons en Dieu et ayons confiance en Lui : son règne est déjà commencé.  

 

Le règne de Dieu est parmi nous et nous attendons notre Roi qui vient dans sa gloire. « nous attendons ta venue dans la gloire ».

 

On peut l’attendre d’au moins deux façons.

Prisonnier d’un monde sous occupation par les forces du mal, on peut se terrer sous les bombes, s’enterrer vivants en fermant les yeux de peur d’être vu soit même, ne pas être collabo en étant cependant complices de l’occupant qu’on laisse agir.

Ou alors, sachant qu’il n’y a pas d’oppression qui puisse tenir, que le mal porte en lui-même sa propre destruction, on peut se lever face au mal pour le combattre, on peut garder vivant en soit la certitude de la victoire finale et en son cœur la célébrer déjà avec joie !

 

« Réjouissez-vous avec Jérusalem »

« vous le verrez, et votre cœur se réjouira »

 

Réjouissons-nous de notre joie future.

Célébrons la victoire définitive de Dieu sur le mal, victoire déjà accomplie en Christ. Fêtons la victoire, « we are the champions », soyons toujours dans la joie, l’action de grâce.

 

L’eucharistie est le lieu par excellence en ce monde pour célébrer la victoire. Analepse du dernier repas, prolepse du retour du Christ : l’eucharistie nous place hors du temps, nous introduit en Dieu ; ce que l’on manifeste dans la mesure du possible par l’agenouillement tout le temps de la consécration.

 

Le célibat consacré est lui aussi une anticipation de notre glorification au ciel auprès de Dieu. Il est prophétique, il nous rappelle que si nous sommes dans le monde, nous ne sommes pas de ce monde, nous sommes fait pour le ciel.

 

Prions Dieu de nous donner des religieux et des religieuses (cloîtrés et apostoliques) comme prophètes, comme résistants, pour notre monde en guerre contre le mal.

Prions Dieu de nous donner des prêtres pour nous donner de faire eucharistie dès ici bas avec les saints du ciel et tous les anges.

 

« Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour la moisson »

 

AMEN