Dimanche 29 juillet 2007

17ème TO C

 

« quand Vous priez, dites : Père ».

 

Si vous êtes attentifs aux différents temps de l’action eucharistique, avez remarqué que par moments le prêtre prie seul tandis qu’à d’autres ils nous invitent à prier tous ensemble ; que par moments il s’adresse au Père et qu’à d’autres il parle au Fils…

Il bénit au nom du Dieu Père Fils et Esprit ; il demande au Père d’envoyer son Esprit sur le sacrifice unique du Fils qu’il offre en notre nom à tous ; il demande au Fils de nous combler de sa paix et donc de son Esprit Saint etc.

 

Le prêtre est tantôt mis du côté du Dieu trois fois saints, tantôt il est la personne du Christ, tantôt il est un membre du peuple de Dieu parmi ses frères.

« avec vous je suis un frère, pour vous je suis évêque » aurait dit Augustin.

 

Jésus est vrai homme et vrai Dieu.

Le prêtre, vrai homme, quoique configuré au Christ Jésus n’est pas Dieu : ne soyons pas surpris du décalage qui existe entre Celui qu’il manifeste, le Seul saint, et ce qu’il vit.

Ne crions jamais trop vite au scandale mais prions, prions pour nos prêtres, priez pour moi pauvre pécheur.

 

Si nous rêvons de prêtres parfaits, nous n’en aurons jamais ou que des présomptueux : pour accepter de devenir prêtre il faut avant tout renoncer à correspondre à son propre idéal du prêtre tout en essayant de s’en approcher. Dieu choisit des pécheurs pour manifester sa gloire :

Co 12 « la puissance se déploie dans la faiblesse. “ C’est donc de grand cœur que je me glorifierai surtout de mes faiblesses, afin que repose sur moi la puissance du Christ.”

C’est en ce sens qu’avant d’entrer au séminaire j’écrivais à notre évêque : « si vous voulez d’un mauvais prêtre, je suis disponible »

Alors priez pour moi, pauvre pécheur ; priez pour nous, pauvres pécheurs.

Mais c’est là plutôt le texte du « Je vous salue Marie » alors revenons à l’évangile jour, au « Notre Père »

 

Père, pardonnes-nous nos offenses disons nous ensemble dans le Notre Père. Ce n’est pas que le peuple qui prie ainsi mais le prêtre aussi, avec lui ; et dans le rite tridentin, sauf erreur de ma part, le prêtre le dit même seul.

Le prêtre n’est pas Dieu, il est pécheur, il a besoin d’être sauvé.

 

Le Christ est le seul prêtre saint et parfait. Le Christ est le seul qui n’est pas besoin d’être pardonné, le seul homme qui ne puisse pas prier avec les mots du Notre Père. Cette belle prière, il n’a pas prié avec, il nous l’a enseigné : « quand Vous priez, dites : Père ».

 

Le « «Notre Père » est à la fois le lieu de notre intimité la plus ultime avec le Christ par qui nous sommes fils du Père et l’expression de l’incommensurable écart entre notre filiation et la sienne : Il est Dieu et Fils de Dieu par nature, par engendrement dit le Credo, nous ne sommes fils de Dieu que par adoption mais avouons que c’est déjà plus que tout ce que nous aurions pu souhaiter ou imaginer.

AMEN