Mercredi 15 août 2007

Assomption de Marie

 

La résurrection des corps.

 

Nous honorons aujourd’hui la Vierge Marie, la mère de notre sauveur, glorifiée en son Corps auprès de Dieu.

 

Un relent de platonisme ou une néfaste influence bouddhiste tend à nous faire dénigrer la beauté et l’importance du matériel, du monde physique.

Cela est incompatible avec notre foi chrétienne :

- non seulement, dénigrer la  création revient à dénigrer son Créateur ;

- mais encore, le monde a été une fois pour toutes sanctifié du fait que Dieu soit venu dans le monde, qu’il se soit fait homme, pleinement homme.

 

 

Notre vie actuelle dans la chair est donc le lieu de notre sanctification. « J’attends la résurrection des morts » « je crois à la résurrection de la chair », même si le comment de la chose m’échappe totalement.

 

Saint Paul nous dit que lorsque le Seigneur reviendra, les morts ressusciteront et que les vivants seront aussitôt transfigurés dans leur chair.

 

1 CO 15

[51]Oui, je vais vous dire un mystère : nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons transformés.

[52] En un instant, en un clin d'oeil, au son de la trompette finale, car elle sonnera, la trompette, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous, nous serons transformés.

[53] Il faut, en effet, que cet être corruptible revête l'incorruptibilité, que cet être mortel revête l'immortalité.

 

Marie n’a fait que recevoir par anticipation ce qui sera notre lot à tous, Dieu n’ayant pas voulu que l’arche l’ayant contenue connaisse la corruption, le pourrissement. Le respect de Dieu à l’égard de la mère de son Fils étant aussi pour nous une invitation à la vénération de celle que le Christ nous a donnée à tous comme mère.

 

Marie n’est d’ailleurs sans doute pas la seule à avoir connu ce privilège : la tradition biblique cite le brave Hénoch dont on ne sait rien d’autre, ainsi qu’Elie enlevé métaphoriquement au ciel dans un char de feu, et peut-être aussi Moïse.

 

Enfin, refuser la possibilité d’un tel miracle c’est aussi nier la résurrection du Christ. La résurrection du Christ s’est en effet accompagnée de la disparition de son corps de chair : le tombeau vide est même le signe par excellence de la résurrection du Christ.

 

C’est la glorification du Christ en sa chair mortelle qui garantie la réalité objective de la résurrection. Sans cela, l’apparition post-mortem du Christ ne serait qu’ectoplasmique, fantomatique, irréelle ; et si le Christ n’est pas véritablement ressuscité d’entre les morts, alors notre foi est vaine, nous sommes encore esclaves du péché, nous sommes perdus.

 

Certains actuellement essayent, parfois avec beaucoup de talent, à mettre le trouble en nos cœurs à travers de pseudo émissions scientifiques insinuant la découverte du tombeau et même du corps du Christ. Ne nous laissons pas troubler indûment.

Non seulement les méthodes employées n’ont rien de scientifiques et les conclusions rien de rigoureux (comme d’utiliser comme argument un apocryphe du 5ème siècle, le même que tout le monde tient pour légendaire quant à l’évangélisation de Marseille par Marie-Madeleine par exemple)

mais encore imaginez-vous les mêmes personnes cachant le cadavre de Jésus et proclamant jusqu’au martyre sa résurrection dans la chair ? ce n’est pas sérieux.

 

Ne nous laissons donc pas troubler dans notre foi

« Malheur au monde à cause des scandales ! dit Jésus Il est fatal, certes, qu'il arrive des scandales, mais malheur à l'homme par qui le scandale arrive !” Mt 18,7.

 

Alors prions pour le salut de ceux qui s’évertuent consciemment ou non, en tout cas sous inspiration diabolique, à vouloir faire douter et tomber ceux pour lesquels le Seigneur a donné sa vie.

 

AMEN