Dimanche 9 septembre 2007

23ème TO C

le bon calcul

 

 

« Quel est celui d'entre vous qui veut bâtir une tour, et qui ne commence pas par s'asseoir pour calculer la dépense et voir s'il a de quoi aller jusqu'au bout ? »

 

L’homme dit-on est un animal raisonnable.

La raison, ou en langage religieux la sagesse, doit donc être au cœur de notre humanité, de notre être humain, en toutes ses dimensions, y compris dans le domaine du religieux.

 

Nul n’a le droit de croire bêtement : nous devons croire humainement i.e. raisonnablement. Nous devons donc toujours chercher à mieux comprendre ce que nous croyons, à le raisonner, à l’intellectualiser : comme le dit St Anselme « Fides quaerens intellectum » la foi qui cherche l’intelligence.

 

D’un autre côté, on ne peut être véritablement humain si on ne se pose pas intellectuellement la question de la foi.

Face à notre condition mortelle, affrontés au hiatus absurde et inévitable de la mort, que penser, que croire, que faire ?

·        soit on décide que la mort est la fin de tout et que l’homme, que « je » ne suis qu’un accident de l’évolution sans but et sans avenir ; et il faut alors une force de caractère immense pour continuer à trouver un sens à sa vie et une grandeur de cœur peu banale pour choisir d’être un homme bon ; mais ce n’est sans doute pas le plus fréquent : « Les réflexions des mortels sont mesquines » dit le Livre de la Sagesse.

·        Soit on décide que la mort n’est pas la fin de tout et donc qu’il y a quelque chose de plus grand que nous. Energie diffuse des bouddhistes : ce qui nie tout caractère personnelle à l’existence et rend donc caduque toute notion morale ; ou un être suprême capable d’attention envers nous et que l’on nommerait Dieu : Dieu, source et fin de toutes choses, être personnel et aimant, capable et digne d’amour, étalon du bien et du mal etc, « Je suis » me permettant d’être moi-même un « Je ».

 

Si on n’y réfléchit sérieusement, on se rend compte que le plus raisonnable, le plus souhaitable c’est que Dieu existe et de croire en Lui.

 

Pascal, dirait qu’on a tout à gagner à faire le pari de la foi et rien à y perdre.

 

Malheureusement, je crois que beaucoup de nos concitoyens ne prennent pas le temps de s’asseoir pour calculer et voir s’ils peuvent aller jusqu’au bout et au-delà.

La plupart ne se décide pas pour ou contre Dieu, pour ou contre un sens à la vie : on se contente d’un ni ni, d’un flou indéterminé, flasque et mou, sans vrai bonheur.

 

Mt 5,37  « Que votre oui soit oui, que votre non soit non : tout le reste vient du Malin. "

 

Le diable veut nous empêcher de penser, de raisonner et de choisir. Il ne veut pas que nous soyons des êtres libres, debout, raisonnables et heureux.

 

Dieu est pour notre intelligence et pour notre cœur une Bonne Nouvelle. Ayons à cœur de l’annoncer avec toute notre raison.

 

AMEN