Jeudi 20 septembre 2007
Institution Saint-Louis
Messe de rentrée
Oints
Au début de notre
célébration, nous avons fait ensemble un signe de Croix.
Avant l’évangile, nous avons
encore fait sur nous des signes de croix.
La croix est devenue le signe
de reconnaissance des chrétiens et lors d’un baptême on commence par marquer
l’enfant ou l’adulte d’un signe de croix. On l’accueille ainsi dans la
communauté des chrétiens, il devient un disciple du Christ.
Mais que veut dire le
mot Christ ?
Cela ne veut pas dire croix.
Christ en grec ou Messie en
hébreux veut dire marqué d’huile, oint en français. Mais le mot français n’est
pas très euphonique : imaginez qu’au lieu de dire « ô Christ prends
pitié » on dise « ô Oint apitoie-toi » …
Au baptême, le néophyte i.e.
celui qui vient d’être baptisé, est marqué d’huile sur le front. Le célébrant
déclare alors qu’il est devenu prêtre, prophète et roi dans le Christ Jésus.
En effet, autrefois, c’est par une onction d’huile que l’on était institué prêtre, prophète ou roi.
Mais Jésus
a-t-il reçu la sainte onction ?
Autrement dit Jésus était-il
prêtre ? Etait-il prophète ? Etait-il roi ?
Pas à la manière des hommes
avant lui.
La seule onction qu’il ait
reçue, elle lui a été donnée par une femme et qui plus est une femme
pécheresse, i.e. quelqu’un que la bonne
société rejetait et condamnait, quelqu’un de méprisée.
Onction d’ailleurs non pas
sur la tête mais sur les pieds, partie de l’homme la plus loin du ciel, celle
qui traîne dans la poussière.
Jésus est bien en ce jour
oint prêtre, prophète et roi. Il est manifesté comme Christ.
Mais avec la sainteté d’un
prêtre capable de s’offrir lui même en hostie vivante, digne de se donner
lui-même en sacrifice.
Vrai Prophète ne disant que
ce qu’il a entendu du Père : il est la véritable Parole de Dieu.
Roi qui pousse l’humilité
jusqu’à laver les pieds de ses sujets.
Si par le baptême nous sommes
devenus prêtre, prophète et roi, cela doit être à l’imitation du Christ, en
chrétiens.
Offrons nous à Dieu, parlons
de Lui et avec Lui, aimons-le à travers nos frères.
C’est à son grand amour que
la pécheresse dû d’être pardonné,
C’est à l’amour que nous
aurons les uns pour les autres que le monde verra Dieu.
Nous n’aurons sans doute pas
à manifester cet amour jusqu’au martyr, jusqu’à la croix, mais nous pouvons
vivre d’amour jour après jour dans nos petits gestes du quotidien : un
petit geste d’amour est toujours grand.
AMEN