Dimanche 7 octobre 2007

27ème TO C

 

La grâce primordiale

 

 

« tu dois réveiller en toi le don de Dieu que tu as reçu »  2Tm1,6

 

Si Dieu agit en nous, il n’agit pas malgré nous.

Tous les sacrements nous donnent la grâce de Dieu. Ils sont tous vraiment efficaces en nous quant à la grâce divine que Dieu nous donne à travers eux et ce indépendamment de la sainteté du ministre qui les confèrent et même, dans une certaine mesure, de l’état de sainteté de ceux qui les reçoivent. Les sacrements sont efficaces ex opere operato.

 

Cependant, la grâce qu’ils confèrent peut rester sinon morte du moins en sommeil.

« tu dois réveiller en toi le don de Dieu que tu as reçu »  2Tm1,6

La grâce reçue de Dieu, c’est à chacun de l’accueillir, de l’éveiller en lui.

 

Ceci est vrai des grâces sacramentelles mais c’est vrai aussi de toute grâce : Dieu n’attend pas que nous soyons baptisés, confirmés etc pour nous donner sa grâce ; d’ailleurs, si nous sommes capables non seulement de demander des sacrements mais même tout simplement d’aspirer après Dieu, c’est que Dieu nous a déjà donné la grâce nécessaire pour cela : l’action de Dieu est toujours première en nous !

 

La foi est un don de Dieu, une vertu théologale.

 

Comment ce fait-il alors que tous ne croient pas ? que nous ne croyions pas tous autant ? que nous ayons si peu de foi, et même rarement « comme une graine de moutarde » ?

La grâce ne supplée pas à la nature, elle l’exalte.

La grâce ne détruit pas la nature, elle l’a parfait.

 

Dieu ne viole pas notre nature, notre être, notre vouloir : il s’offre à nous humblement comme un serviteur inutile si on ne lui demande rien.

 

La grâce primordiale que Dieu donne à chacun comme capacité à désirer plus de Lui, reste en sommeil si nous ne désirons pas ce désir, si nous ne le voulons pas : « que veux-tu ? » demande Jésus.Mt20,21

Idem pour toutes autres grâces, sacramentelles ou non. Les sacrements nous donnent efficacement des grâces mais celles-ci ne peuvent être effectives sans notre vouloir, contre notre nature.

 

Par contre, si du fin fond de notre nature blessée nous osons désirer Dieu et ses grâces, même d’un désir imparfait, plus petit qu’une graine de moutarde , alors Dieu viendra à notre secours et nous donnera d’autant plus de grâce que nous en auront plus besoin pour vivre de Lui.

 

Dieu vient au secours de notre nature. Il ne la détruit pas, il l’a guérit, il la sanctifie, il la transfigure et la glorifie.

Si nous osons éveiller la grâce de Dieu en nous, Dieu lui donnera toute l’énergie nécessaire pour nous éveiller nous même à la vie en Lui.

 

« tu dois réveiller en toi le don de Dieu que tu as reçu »  2Tm1,6

 

 AMEN