Jeudi 18 octobre 2007

Ecole de Prière

Le rite pénitentiel

 

Dès que l’on s’approche de Dieu, plus on s’approche de Lui et plus on prend conscience de l’écart infini entre Lui et nous, entre sa sainteté et notre faiblesse : sa lumière fait apparaître nos obscurités.

Cette prise de conscience de notre péché est un don, celui de l’Esprit d’Adoration ou de crainte du Seigneur, un des sept dons de l’Esprit Saint.

 

S’approcher de Dieu c’est prendre ainsi conscience que l’on n’en est pas digne, que nous ne méritons pas son amour, son pardon, son salut et ainsi pouvoir tout accueillir comme un don gratuit de sa part et en particulier son pardon.

 

 

Chaque fois que l’on reconnaît son péché, qu’on le regrette, qu’on désire si possible y remédier (par exemple en redonnant ce qu’on a volé)  et qu’on souhaite véritablement ne plus y tomber : Dieu nous pardonne.

 

Au service de la réception de ce pardon, l’Eglise nous donne quelques moyens.

En premier lieu, le baptême qui lave de tout péché y compris la blessure originelle en nous qui nous pousse depuis que l’homme est homme à nous révolter contre Dieu, à vouloir nous prendre pour Dieu.

En second lieu, le sacrement de la réconciliation ou confession, seul moyen efficace dans le cas des péchés graves aussi dits mortels car nous séparant du Dieu de vie. La liste des matières à péchés graves constitue ce qu’on appelle souvent les 10 commandements.

 

En lieu suivant, et pour les petits péchés ou péchés véniels, une multitude d’occasions de réconciliation avec Dieu, en particulier au cours de la messe afin d’approcher saintement de l’autel de l’eucharistie :

-         le signe de croix, en particulier avec l’eau bénite rappelant l’eau du baptême en entrant dans l’église ;

-         le rite pénitentiel sous une de ses 4 formes liturgiques ;

-         le gloria le dimanche « Toi qui enlèves le péché du monde, prends pitié de nous… »

-         la parole secrète i.e. à voix basse du prêtre en baisant l’évangéliaire après la proclamation : « que cet Evangile efface nos péchés »

-         le lavabo pour le prêtre: « lave-moi de mes fautes, Seigneur, purifie moi de mes péchés »

-         de manières diverses dans certaines prières eucharistiques ;

-          la prière du Notre Père : « pardonne-nous nos offenses » suivie du « Délivre-nous de tout mal » puis de l’appel au Christ « ne regarde pas nos péchés »

-         L’agneau de Dieu

-         Le secrète dite par le prêtre : « Que ton corps et ton sang me délivre de tout mal » ou « Seigneur que cette communion à ton corps et à ton sang n’entraîne pour moi ni jugement ni condamnation ; mais qu’elle soutienne mon esprit et mon corps et me donne la guérison » ;

-         « heureux les invités au repas de Seigneur ! Voici l’agneau de Dieu qui enlève le péché du monde » « Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir mais dit seulement une parole et je serais guéri. »

-         Lavement des coupes : « Puissions nous accueillir d’un cœur pur, Seigneur, ce que notre bouche a reçu, et trouver dans cette communion d’ici-bas la guérison pour la vie éternelle ».

 

 

Vous aurez remarqué que le pardon des péchés est souvent exprimé en termes de maladie et de guérison.

 

De même qu’il n’est pas dans notre nature d’être malade, il n’est pas dans notre nature d’être pécheur : certes on n’échappe guère ni à la maladie ni au mal mais ils ont leur origine en dehors de nous, c’est le diable en ce qui concerne le péché, et on peut s’en protéger et s’en guérir : l’eucharistie est parfois appelé remède d’éternité.

 

Communier dans de bonnes conditions au Corps du Christ, c’est le meilleur vaccin contre le péché. Le Christ a versé son sang pour nous et pour la multitude « en rémission des péchés ».

Communier au Corps du Christ, c’est être toujours plus soi-même membre du Corps du Christ : c’est communier à sa sainteté pour être saint comme Dieu est saint.

 

 

NB: enseignement proposé aux enfants (et aux plus grands) sous forme de prône et non pas d'homélie