Jeudi 1er novembre 2007
Toussaint
Qu’est-ce qu’un saint ?
Qu’est-ce qu’un saint ?
La lecture de l’Apocalypse
oriente notre regard vers le ciel : les saints, ce sont ceux qui, ayant
vécus sous le sceau plus ou moins invisible de Dieu, sont morts et ont accepté
d’être justifiés par le Christ, sauvés en son sang.
L’acceptation de cette
purification en Christ peut être difficile : la lumière de Dieu mettant en
relief nos imperfections, nos manques d’amour et de foi.
L’acceptation de ces
faiblesses peut, en langage humain, prendre du temps ; l’accueil du salut
peut être un long enfantement. Ce temps hors du temps, en théologie, nous
l’appelons le purgatoire. Ceux qui sont au purgatoire, sont déjà au Paradis
mais encore sur le seuil intérieur, ils sont en voie de sanctification et
seront inévitablement saints « un jour ». Ces personnes, ces âmes au
purgatoire, nos prières pour elles sont comme un soutien pour les aider à
continuer d’avancer vers Dieu. Nous pouvons aussi évidemment leur demander de
prier pour nous puisqu’ils sont déjà plus approchés de Dieu que nous.
Quant à ceux qui sont sorti
de cette « grande épreuve » et sont maintenant en présence directe de
Dieu, les saints au sens stricte – proclamés ou non comme tels par l’Eglise
romaine, ils n’ont plus besoin de notre prière et peuvent se consacrer à
intercéder pour nous…
Un saint, c’est donc
quelqu’un ayant vécu en communion avec Dieu, et vivant maintenant avec Lui à
jamais.
Qu’est-ce qu’un saint ?
« Bien-aimés, dès
maintenant, nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons ne paraît pas
encore clairement » proclame St Jean dans sa première épître.
Que serons-nous sinon des
saints ? Saints comme Dieu est saint, « semblables à Lui parce que
nous le verrons tel qu’il est » !
Nous qui avons reconnus en
Christ Jésus le Fils de Dieu, nous qui sommes devenus par adoption
« enfants de Dieu » : nous sommes des saints en puissance, en
puissance certaine d’être en acte et nous pouvons anticiper en nos vies la
sainteté qui sera bientôt parfaitement nôtre. Nous sommes le peuple saint.
L’Eglise est la communion des
saints : saints d’ici et saints déjà au ciel.
Mais, si l’Eglise est la
communion des saints, alors hors de l’Eglise pas de salut.
Admettons alors que tous ceux
qui reconnaissent le Christ comme Fils de Dieu sauveur, participent de
l’Eglise, quand bien même ils n’adhèreraient pas pleinement à
L’Eglise n’est pas la
communion des saints : c’est la communion des saints qui est précisément
l’Eglise (cf CEC n°946).
Qu’est-ce qu’un saint ?
« Heureux les pauvres de
cœur : le Royaume de cieux est à eux » etc…
Tout homme, quand bien même
il n’aurait pas su entendre
LG 16 : « En effet,
tous ce qui chez eux (les non-chrétiens), peut se trouver de bon et de vrai,
l’Eglise le considère comme une préparation évangélique et comme un don de
Celui qui illumine tout homme pour que, finalement, il ait la vie ».
Qu’est-ce qu’un saint ?
Il y a des saints qui
s’ignorent. Il y a des saints que l’on ignore.
Mais nous ne devons pas
ignorer que nous sommes appelés à être des saints, que nous sommes des saints,
qu’avec l’intercession des saints nous avons à le devenir, que la communion des
saints est précisément l’Eglise Une et Sainte du Dieu Un et Trois fois Saints.
Et puisque nous sommes des
saints, vivons comme des saints, soyons des saints et « en
avant », « en marche ».
« en marche », c’est ainsi que Chouraqui retraduit le
« heureux » de l’Evangile.
La sainteté, le bonheur, n’ont
rien de passifs et d’acquis.
« en marche, les
humbles » « en marche, les cœurs purs »
Le bonheur de la sainteté est
devant nous, le Christ est avec ceux qui marchent, Dieu est pour les saints.
AMEN