Dimanche 18 novembre 2007

33ème TO C

Apocalypse now

 

« Si on devait mourir demain, qu’est-ce qu’on ferait de beau ? qu’est-ce qu’on ferait de bien ? »

Si on devait mourir demain ?

N’en doutons pas demain ou après demain, nous serons tous morts.

 

 

« Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n’en restera pas pierre sur pierre »

L’humanité apparue depuis si peu de temps dans l’ordre du monde disparaîtra un jour.

Le monde lui-même, en tant qu’œuvre créée, connaîtra lui aussi sa fin.

Tout ce qui a un début, dans l’ordre de la matière, doit avoir une fin, aura une fin, finira : « il n’en restera pas pierre sur pierre ».

 

Comment cela se fera-t-il ? nous n’en savons rien, nous savons juste que cela sera, peut-être ce soir, peut-être demain ou dans longtemps mais un jour ce monde finira.

 

CEC 1048

"Nous ignorons le temps de l'achèvement de la terre et de l'humanité, nous ne connaissons pas le mode de transformation du cosmos. Elle passe, certes, la figure de ce monde déformée par le péché; mais nous l'avons appris, Dieu nous prépare une nouvelle demeure et une nouvelle terre où règnera la justice et dont la béatitude comblera et dépassera tous les désirs de paix qui montent au coeur de l'homme" (GS 39).

 

Comme nous le rappelle le CEC, la fin de ce monde n’est pas une réalité effrayante, elle est le gage d’une nouveauté plus grande et plus belle en Dieu. « Voici que vient le jour du Seigneur »  fin de ce monde déformé par le péché et naissance à un royaume céleste et divin : « acclamez le Seigneur car il vient ».

De même qu’il nous faut passer par la mort pour renaître à la Vie divine, de même il faut que passe ce monde pour que naisse la Jérusalem nouvelle.

 

 

Nous n’avons pas à avoir peur de la Parousie, du retour du Christ venant achever son œuvre. S’il vient, et il vient, c’est pour nous sauver, pour nous combler de sa béatitude. Nous ignorons comment ? mais peut importe : nous savons qu’il dépassera tous nos désirs !

 

Certains malheureusement vivent avec la peur au ventre.

Peur qu’il n’y ait rien après la mort. Peur qu’il y ait quelque chose après la mort.

Ils vivent alors en étant ni vraiment bons ni vraiment mauvais, n’osant pas, ayant peur de,

« Parce qu’on sait jamais, on regarde vers le haut, s’il y a un après, autant sauver sa peau. »

Pauvres malheureux qui voulant sauver leur vie en ont peur de vivre.

 

« ne vous effrayez pas » dit Jésus.

Dieu aurait sans doute pu nous créer directement achevés et immortels.

S’il a jugé bon et même très bon (cf Gn1) de nous faire inachevés dans un monde lui-même en évolution, c’est que vivre ce temps sur terre est bon et très bon pour nous.

Dieu nous a voulu à son image et à sa ressemblance et pour cela il nous a créé à son image sans nous faire à sa ressemblance : notre ressemblance d’avec Dieu, c’est à nous de nous la créer, à nous de nous faire une personnalité unique… à nous d’être vivants, à nous non seulement d’exister mais d’être, à la ressemblance de Celui qui est.

La vie terrestre vaut d’être vécue.

Par delà la mort, notre vie d’ici-bas est déjà préparation et participation à notre vie éternelle avec Dieu.

 

Que le Seigneur vienne, qu’il revienne à notre rencontre.

Qu’il vienne nous chercher chacun personnellement à l’heure de notre mort,

Qu’il vienne transformer le monde entier « au jour du Seigneur »

 

Ap22

“ [20] Le garant de ces révélations l'affirme :

 " Oui, mon retour est proche ! "

 

Amen, viens, Seigneur Jésus !

[21] Que la grâce du Seigneur Jésus soit avec tous !      Amen.”