Ecole de prière

Jeudi 20 décembre 2007

 

L’Evangile

 

Avant de proclamer l’Evangile, le prêtre vient saluer l’autel, signe de la présence de Dieu, en disant à voix basse : « purifie mon cœur et mes lèvres Dieu très Saint, pour que je fasse entendre à mes frères la Bonne Nouvelle »

Si l’évêque est présent, le prêtre ou le diacre va recevoir la bénédiction,

Sinon si un diacre proclame l’Evangile, il va recevoir la bénédiction du prêtre :

 

Que le Seigneur soit dans votre coeur et sur vos lèvres

 pour que vous proclamiez la Bonne Nouvelle,

 au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit.

 

 

Cette Bonne Nouvelle, c’est l’Evangile bien sûr, mais c’est aussi l’homélie faite en suivant mais pas forcément par la même personne et qui est aussi, quoique d’une autre manière, Parole de Dieu, ce pourquoi, le plus souvent elle est dite à l’ambon et en présence de l’Evangéliaire…

 

« Le Seigneur soit avec vous » sous-entendu à travers sa Parole.

« Bonne nouvelle de Jésus Christ selon …. » La Bonne Nouvelle, c’est Jésus, mais on y a un accès qu’avec travers le témoigne de l’évangéliste : le texte n’est pas à prendre à la lettre de manière fondamentaliste. La Bonne Nouvelle c’est Jésus, non le texte.

 

 

En redisant la gloire de Dieu « Gloire à Toi Seigneur », on a coutume de se triple signer sur le front, la bouche et le cœur.

Le sens de ces gestes était autrefois le suivant :

-         que jamais je ne rougisse de Toi, que jamais je n’ai honte de ma foi : le front étant le lieu par lequel on rougit lorsqu’on a honte ;

-         que toujours je parle bien de Toi ;

-         que ta loi soit inscrite en mon cœur.

Aujourd’hui, je le formule souvent autrement :

-         éclaire Seigneur mon intelligence ; le cerveau étant le siège de la pensée ;

-         aide moi à toujours parler de Toi et avec Toi ;

-         apprends moi à t’aimer plus, à aimer plus ; le cœur étant le siège symbolique des sentiments.

A chacun d’habiter ces gestes à sa façon, d’une manière qui lui parle…

 

La Bonne Nouvelle c’est Jésus, non le texte.

C’est pourquoi l’Evangile, sauf pour ceux qui on des problèmes d’audition, n’est pas fait pour être lu individuellement dans l’assemblée mais est fait pour être proclamé et écouté. Il n’est pas une Parole qu’on se donne et qu’on possède, il est une Parole qu’on reçoit, un don de Dieu.

La Bonne Nouvelle c’est Jésus, non le texte.

C’est pourquoi, en principe, si celui qui a proclamé l’Evangile l’élève pour être acclamé, il n’en montre pas l’écrit, la lettre ; de même lorsqu’il dit « acclamons la Parole de Dieu », nous ne répondons pas « louange à Toi, Saint Evangile » mais « louange à Toi, Seigneur Jésus » :

La Bonne Nouvelle n’est pas un texte, c’est Jésus en personne.

 

Et quand le prêtre ou l’évêque embrasse l’évangéliaire en disant à voix basse « que cet évangile efface nos péchés »,  il ne fait évidemment pas référence à un pouvoir magique du texte, mais il fait appelle à celui dont parle le texte, Jésus Christ celui qui seul nous sauve de la mort et du péché.

 

 

L’Evangile n’est pas magique par lui-même, il n’est pas la Parole de Dieu : la Parole de Dieu, le Verbe fait chair à Noël, c’est Jésus.

Cependant les évangiles, comme le reste de la Bible, sont des textes inspirés par Dieu. Dieu en est comme l’auteur car il a inspiré ceux qui ont écrit ces textes, ceux qui les ont transmis, ceux qui les ont reconnus comme parlant vrais, l’Eglise qui nous les donne comme Parole de Dieu, nous même qui les lisons et qui sommes encore aujourd’hui habités par l’Esprit Saint de Dieu.

Mais, de même que nous avons parfois des difficultés à lire et à comprendre ces textes,

De même, ceux qui les ont écrits l’ont fait avec leurs limitations, leurs erreurs de connaissance scientifiques etc. La Bible contient des fautes d’orthographe, de grammaire, et des erreurs scientifiques et c’est normal ! mais la Bible ne contient pas d’erreurs sur les vérités de foi nécessaire au salut ! au delà du contenu littéraire il nous faut donc toujours voir à rechercher le sens, la vérité de foi révélée par Dieu et qui nous fait grandir.

C’est une des fonctions de l’homélie…