25 décembre 2007

Messe de la nuit

Eglise St-Louis

 

Le Verbe s’est fait chair

 

Jésus est le Verbe de Dieu fait chair.

« vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire »

 

La mangeoire est le lieu de la nourriture.

Jésus bébé couché dans la mangeoire annonce Jésus hostie couché sur l’autel de l’eucharistie. L’eucharistie est le lieu où le Verbe fait chair se donne en nourriture, nous donne sa chair à manger.

 

En se faisant chair, Dieu vient communier à notre vie d’homme.

En nous donnant sa chair à manger, Dieu nous fait communier à sa vie divine.

 

On peut  avec raison comparer l’incarnation et l’eucharistie : dans l’une comme dans l’autre, Dieu le Fils se donne pour notre salut !

 

Mais pas tout à fait de la même façon.

Dans l’incarnation :

·        le Verbe, animé par l’Esprit,  descend dans le corps de Marie pour prendre corps.

 

Dans l’eucharistie :

·        ne soyons pas trompé par le geste des mains du prêtre qui invoque l’Esprit Saint : le Verbe de descend pas dans le pain et le vin ; c’est comme de l’intérieur que le pain et le vin sont transformés et deviennent le corps du Christ.

 

Dans l’incarnation :

·        Jésus est à la fois vrai homme et vrai Dieu. Les deux natures sont préservées et unies.

 

Dans l’eucharistie :

·        le pain que nous mangeons n’est plus du pain ; le vin que nous buvons n’est plus du vin.

C’est véritablement la chair du Christ ressuscité.

La matière physique du pain et du vin est préservée _ et heureusement pour nous_ mais c’est véritablement le Christ qui se donne à nous en nourriture sous l’humble apparence du pain et du vin.

Il n’y a qu’une seule nature présente, celle du Christ ressuscité.

        

Quelle est la nature du Christ ressuscité ? Mes mots pour le dire seront sûrement imparfaits mais je me risque quand même… soyez indulgent.

Jésus incarné, avait la nature humaine et la nature divine, avec les attributs de la nature humaine mais sans ceux, illimités, de la divinité.

Jésus ressuscité, est de nature humaine et de nature divine, avec les attributs de la divinité mais sans ceux, imparfaits, de notre humanité.

 

 

Telle est aussi plus ou moins notre espérance pour ce qui est de notre propre résurrection.

C’est je crois ce qu’essaie d’exprimer une petite phrase de l’eucharistie :

« comme cette eau se mêle au vin, pour le sacrement de l’alliance, puissions-nous être unis à la divinité de celui qui a pris notre humanité »

 

Face à un tel mystère et à un tel don de Dieu pour nous, que dire sinon reprendre avec les anges « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu’il aime ».

 

AMEN