Dimanche 3 février 2008
4ème TO A
Gloria victis !
Captatio |
Heureux les
malheureux ! Gloire aux vaincus !
Gloria victis ! |
idée |
Celui qui n’a plus d’espoir
est ouvert à l’espérance ð « Tant qu’il y a de la vie il y a de
l’espoir » proverbe Devant la mort il n’y a plus que
l’espérance Benoit XVI « Spe salvi
facti sumus » : dans l’espérance nous avons été sauvés. Rm 8, 24 BJ Rm 8,24a Car notre salut est objet d'espérance ; |
Image |
Eden :
satiété et fol espoir de devenir comme des dieux ð mortalité : espérance d’être sauvé |
Idée |
Celui qui a vu tout ses
espoirs comblés sombre dans le désespoir, le non sens Rm 8,24b et voir ce qu'on espère, ce n'est plus l'espérer :
ce qu'on voit, comment pourrait-on l'espérer encore ? |
Image |
ð Jet set, le matérialisme |
Conclusion |
Salut dans l’échec apparent de la croix 36
“nous devons tout faire pour surmonter la souffrance, mais l’éliminer
complètement du monde n’est pas dans nos possibilités – simplement parce que
nous ne pouvons pas nous extraire de notre finitude et parce qu’aucun de nous
n’est en mesure d’éliminer le pouvoir du mal, de la faute, qui – nous le
voyons – est continuellement source de souffrance. Dieu seul pourrait le
réaliser: seul un Dieu qui entre personnellement dans l’histoire en se
faisant homme et qui y souffre. Nous savons que ce Dieu existe et donc que ce
pouvoir qui “enlève le péché du monde” (Jn 1,29) est présent dans le monde.
Par la foi dans l’existence de ce pouvoir, l’espérance de la guérison du
monde est apparue dans l’histoire. Mais il s’agit précisément d’espérance et
non encore d’accomplissement; espérance qui nous donne le courage de nous
mettre du côté du bien même là où cela semble sans espérance” Rm 8[25] Mais espérer ce que nous ne voyons pas, c'est
l'attendre avec constance. |
pour info
Agrandir la photo |
Antonin Mercié
(Toulouse, 1845 - Paris,
1916)
Gloria Victis [Gloire aux vaincus]
Bronze,
fonte au sable Thiébaut & Fils, 1875
311 x 192 x 151 cm
Achat par
commande à l’artiste, 1875 - Inv. PPS03351
Cette œuvre offre une représentation allégorique et apaisée de l’issue de la
guerre Franco-Prussienne de 1870, le « premier monument de notre consolation par
l’art », dira un critique.
La Gloire, ailée et cuirassée, emporte un jeune
guerrier nu, mourant, le front ceint d’un bandage, un sabre brisé au poing.
C’est là une image de la France défaite mais héroïque.
Le titre est un
renversement audacieux du « Vae Victis ! » [Mort aux vaincus] du général gaulois
Brennus vainqueur des Romains. D’une certaine manière, la France vaincue devient
ici celle qui vainc les barbares.
Le modèle plâtre de l’œuvre est le dernier
Envoi de Rome du jeune Mercié, pensionnaire de l’Académie de France à Rome.
Exposé au Salon de 1874 où il obtient une médaille d’honneur, il est
immédiatement acheté par la Ville de Paris pour en réaliser ce bronze destiné
alors à une place parisienne. Le succès de cette image forte se mesure à
l’importante quantité de réductions que diffusera par la suite l’éditeur
Barbedienne. Des tirages en bronze de la Gloria Victis serviront de monuments
aux morts de la Guerre de 1870.