Dimanche 14 septembre 2008

La croix glorieuse

"dans la forme de Dieu"

 

 (34)Le Christ Jésus, lui qui était dans la condition de Dieu, n'a pas jugé bon de revendiquer son droit d'être traité à l'égal de Dieu ; mais au contraire, il se dépouilla lui-même en prenant la condition de serviteur. Devenu semblable aux hommes et reconnu comme un homme à son comportement, il s'est abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu'à mourir, et à mourir sur une croix. C'est pourquoi Dieu l'a élevé au-dessus de tout ; il lui a conféré le Nom qui surpasse tous les noms, afin qu'au Nom de Jésus, aux cieux, sur terre et dans l'abîme, tout être vivant tombe à genoux, et que toute langue proclame : " Jésus Christ est le Seigneur ", pour la gloire de Dieu le Père.

 

Captatio

La Croix est paradoxale : symbole de mort et de vie : certains veulent la supprimer !

ð      folie de l’abaissement du Fils

ð      la crois, les symboles et les mots pour dire notre foi sont toujours folie, insatisfaisant, à revoir

 

 

Idée

Le texte grec de l’hymne aux Philippiens dit que le Christ est      en morfh qeou

« en forme de Dieu »

=> liturgie « condition de Dieu »   BJ & TOB : « condition divine »

 

 

 

Les mots changent de sens et prennent même parfois un sens contraire :

ð      difficulté à traduire et nécessité de retraduire

ð      besoin de revenir aux textes d’origine

ð      risque de rupture avec les traditionnalistes d’une traduction (Notre Père)

 

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Antibiotique : efficace à une époque mais plus à une autre ; pouvant perdre se force si on l’utilise trop ou exclusivement

 

Idée

« forme » au sens aristotélicien ≠ aspect physique

= être profond

ð      eucharistie : transformation du pain en vin sans que l’aspect physique ne change

         = transsubstantiation

Forme = substance     le Fils est con-substantiel au Père cf CREDO : consubstantiálem Patri

mais le mot « substance » a pris une connotation matérielle

ð      compréhension absurde de l’eucharistie d’où le rejet et l’hérésie protestante

ð      la traduction moderne du CREDO : « de même nature que le Père »

 

« forme » = « nature »

Le Christ de nature divine a renoncé non pas à sa nature divine mais aux attributs divins (pouvoir, omniscience etc) ie renoncé à être traité à l’égal de Dieu

pour assumer notre nature humaine et les attributs humains (mortalité, faiblesse etc) = la condition humaine.

 

Malheureusement, souvent les traductions utilisent « condition » = « forme ».

ie ce qui est conditionné pour dire ce qui est essentiel, substantiel, formatif !

 

 

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Grammaire : attribut ou COD

 

Conclusion

Souvent les incompréhensions viennent de ce que l’on ne met pas toujours la même chose derrière les mots

ð      prudence et charité (apriori de bienveillance).

 

Le Christ, lui de nature divine, n'a pas jugé bon d'être traité selon sa condition divine; mais au contraire, il s’en est dépouillé lui-même en prenant notre nature humaine et en assumant notre condition humaine jusqu’à la mort.

C'est pourquoi Dieu l'a rétabli dans sa condition divine.

 

Le Fils était Dieu avec les attributs de Dieu.

Il s’est fait homme Jésus, vrai Dieu et vrai homme avec les attributs des hommes.

Jésus est maintenant au ciel vrai homme et vrai Dieu avec les attributs de Dieu.

Un jour, nous espérons être au ciel avec Lui, vrai homme avec les attributs de Dieu.