Dimanche 28 mars 2010
Rameaux et Passion C
Hymne aux Philippiens :
"dans la forme de Dieu"
La Passion est paradoxale :la croix est symbole de mort et de
vie : certains veulent la supprimer ! ð folie de l’abaissement
du Fils ð la croix, les symboles
et les mots pour dire notre foi sont toujours folie, insatisfaisant, à revoir |
Le texte grec de l’hymne aux Philippiens dit que le Christ est
en
morfh qeou « en forme de Dieu » => liturgie « condition de Dieu » BJ & TOB : « condition divine » Les mots changent de sens et prennent même parfois un sens
contraire : ð difficulté à traduire
et nécessité de retraduire ð besoin de revenir aux
textes d’origine ð risque de rupture avec
les traditionnalistes d’une traduction (Notre Père) |
Antibiotique : efficace à une époque mais plus à une autre ;
pouvant perdre se force si on l’utilise trop ou exclusivement |
« forme » au sens aristotélicien ≠ aspect physique = être profond ð eucharistie :
transformation du pain en vin sans que l’aspect physique ne change = transsubstantiation Forme = substance le Fils est
con-substantiel au Père cf CREDO : consubstantiálem Patri mais le mot « substance » a pris une connotation matérielle ð compréhension absurde
de l’eucharistie d’où le rejet et l’hérésie protestante ð la traduction moderne
du CREDO : « de même nature que le Père » « forme » = « nature » Le Christ de nature divine a renoncé non pas à sa nature divine mais aux
attributs divins (pouvoir, omniscience etc) ie renoncé à être traité à l’égal
de Dieu pour assumer notre nature humaine et les attributs humains (mortalité,
faiblesse etc) = la condition humaine. Malheureusement, souvent les traductions utilisent
« condition » = « forme ». ie ce qui est conditionné pour dire ce qui est essentiel, substantiel,
formatif ! |
Grammaire : attribut ou COD de mon enfance ont changé… |
Souvent les incompréhensions viennent de ce que l’on ne met pas toujours
la même chose derrière les mots ð prudence et charité
(apriori de bienveillance). => sinon on finit par crucifier celui que l’on a acclamé comme Roi Le Christ, lui de nature divine, n'a pas jugé bon d'être traité selon sa
condition divine; mais au contraire, il s’en est dépouillé lui-même en prenant
notre nature humaine et en assumant notre condition humaine jusqu’à la mort. C'est pourquoi Dieu l'a rétabli dans sa condition divine. Le Fils était Dieu avec les attributs de Dieu. Il s’est fait homme Jésus, vrai Dieu et vrai homme avec les attributs des
hommes. Jésus est maintenant au ciel vrai homme et vrai Dieu avec les attributs
de Dieu. Un jour, nous espérons être au ciel avec Lui, vrai homme avec les
attributs de Dieu. |