Dimanche 15 août 2010

Assomption de la Vierge Marie

 

Je connais mieux le symbole de Nicée-Constantinople que le symbole des apôtres quoique plus court.

  • est-ce que dans la paroisse de mes parents …
  • ou est-ce un choix, un goût personnel ?

 

Longtemps je n’ai pas aimé le symbole des Apôtres car je n’arrivais pas à le dire : je n’y croyais pas !

Il m’était impossible de dire « je crois … à la résurrection de la chair », de la viande = la sarc

 

D’où ma prédilection pour le symbole de Nicée-Constantinople, moins concret : « J'attends la résurrection des morts » = exspécto resurrectiónem mortuórum

 

Si Dieu était un pur esprit (infiniment parfait, créateur de tout cf KTchisme d’avant), alors je voulais en être un aussi !

Sans doute mal dans ma peau, dans ma chair comme tout ado

Je voulais ressusciter libéré de mon corps, de tout corps.

 

Ajoutez à cela un relent de platonisme cadeau du lycée républicain et opposant corps et âme, faisant de corps le tombeau de l’âme  Séma soma

ð  résurrection de la chair : quelle horreur ! pensais-je à l’époque.

 

Ce n’est que plus tardivement que je devins véritablement chrétien : capable non seulement de dire le symbole de Apôtres mais croyant véritablement en la résurrection de la chair.

 

Certes, je ne pense pas qu’il faille le croire de manière trop carnée (il vaudrait mieux sinon mourir jeune et en bonne santé pour avoir un corps jeune pour l’éternité) : absurde

 

Mais avoir un corps, être un corps animé, voilà la beauté de notre création à l’image de Dieu. Dieu nous l’a rappelé magnifiquement en se faisant homme, humain, c'est-à-dire en habitant notre nature charnelle.

Et c’est avec sa chair qu’il est ressuscité, c’est dans notre chair que nous sommes sauvés par lui.

 

Importance symbolique du tombeau vide.

Ce n’est pas seulement l’être divin qui c’était incarné en Jésus qui continue à vivre, c’est l’homme-Dieu Jésus qui est à jamais vivant et glorifié.

Si Dieu est pur esprit, il n’est pas un flux d’énergie abstrait (foi des bouddistes) , il est un être, il est celui qui est, il l’est même triplement puisqu’il l’est en trois personnes.

 

L’assomption de la Vierge Marie en son corps et son âme

manifeste certes la prévenance du Fils à l’égard de sa mère terrestre en préservant son corps mortel de la dégradation de la décomposition

de même que par une grâce venant déjà de sa Résurrection, il avait préservé Marie de la dégradation du péché.

 

Mais,  l’assomption de la Vierge Marie en son corps et son âme

préfigure surtout notre résurrection à tous et à chacun lorsque le moment sera venu : oui comme le dit Job19.26 « Après mon éveil, il me dressera près de lui et, de ma chair, je verrai Dieu. »

i.e. en temps qu’humain, glorifié certes mais toujours le même, la même personne.

 

1Jn3.2 « Nous savons que lors de cette manifestation nous lui serons semblables, parce que nous le verrons tel qu'il est. » = divinisation !

 

Pleinement humain mais dans la condition de Dieu

Grâce à Celui qui a renoncé à sa condition divine pour vivre et ressusciter dans notre chair mortelle.

 

" Car le Fils de Dieu s’est fait homme pour nous faire Dieu " (S. Athanase, inc. 54, 3 : PG 25, 192B)

 

Marie, déjà glorifiée auprès de son Fils, participe déjà de sa condition divine comme cela nous sera donné de le faire. Mais de même que le phrase d’Athanase peut être mal comprise, de même le culte marial peut porter à confusion : partager la condition de Dieu ce n’est pas être Dieu selon la nature

Ainsi vaut-il mieux toujours s’adresser à Marie qu’en temps qu’intercesseur, éviter de dire qu’on l’a prie mais lui demander de prier pour nous car elle n’a aucun pouvoir qu’elle ne tienne de son Fils.

 

 

Je crois en la résurrection des morts, à la résurrection de la chair.

« Glorifiez donc Dieu dans votre corps »1 Co 6.20

 

Je crois en la glorification de nos personnes dans le Christ à la suite de Marie.

Le Christ est le Chemin, la vérité et la vie. Le Christ est le seul chemin vers le Père et notre divinisation en Lui, Marie est la première en chemin.