1^ère lecture :Veau d’or : " Le Seigneur renonça au mal qu'il avait voulu faire à son peuple. Ex 32

Ps50 : « efface mon péché, lave-moi tout entier de ma faute »

2^ème lecture : 1Ti 1 « le Christ m’a pardonné »

Evangile : fête au retour du fils prodigue

ð  le pardon des péchés

ordination d’un diacre :

ð  peut-il donner le pardon sacramentaire ?

ð  que peut-il faire ? qu’est-ce qu’un diacre ?

Il serait vain de chercher dans la Bible ce qu’est exactement un diacre ou un prêtre : si l’Eglise reçoit des apôtres sa structure ministérielle et sans doute sous la triple forme diacre/ prêtre/ évêque, les ministères eux-mêmes ont évolués dans l’histoire y compris l’histoire récente avec le concile Vatican II.

Toujours est-il que l’ordination configure l’ordinant au Christ d’une manière particulière.

La baptême nous incorpore au corps mystique du Christ, fait de nous des chrétiens i.e. des icones du Christ.

L’ordination fait de l’ordonné nous pas seulement l’image du Christ mais, d’une manière mystérieuse et qui nous dépasse, le Christ Jésus lui-même. C’est d’ailleurs pour cela me semble-t-il que par respect de la réalité historique de l’incarnation du Fils de Dieu il y a 2000 ans, que l’Eglise ne croit pouvoir ordonner que des hommes (mâles) _ certains Eglises orthodoxes vont jusqu’à exiger le port de la barbe pour favoriser l’identification au Christ Jésus, et certains donnent aussi au célibat consacré cette même vertu identificatrice.

Toujours est-il que le ministre ordonné est comme un autre Christ.

Ainsi lorsque l’ordonné célèbre un sacrement, ce n’est pas lui qui agit mais bien véritablement le Christ Jésus qui opère.

Parmi les ministres ordonnés, on distingue trois classes de ministres : les diacres, les prêtres et les évêques.

L’évêque est comme configuré au Christ roi / le prêtre au Christ tête / le diacre au Christ serviteur.

L’évêque a la plénitude du sacerdoce/ le prêtre n’agit légitimement qu’en lien avec lui/ le diacre ne reçoit que des pouvoirs délégués : le diacre ne fait rien qu’un non diacre en pourrait faire en certaines circonstances.

Le diacre baptise : n’importe qui peut baptiser validement et même légitimement en cas d’urgence.

Le diacre marie : des laïcs sont autorisés à recevoir validement l’échange des consentements dans certaines régions du monde.

Le diacre agit, par délégation de son évêque, in  nomine christi : au nom du Seigneur Jésus Christ.

Ce que le diacre ne fait pas, c’est célébrer l’eucharistie :

Dans l’eucharistie, le prêtre agit non pas in nomine mais in persona christi : il ne dit « que ce pain devienne le Corps du Christ au nom de Jésus » mais « ceci est mon Corps » : c’est Jésus lui-même qui parle et qui agit.

Or les autres sacrements dépendent plus ou moins directement de l’eucharistie, en particulier le sacrement de la réconciliation car c’est par sa mort et sa résurrection offertes à sainte cène qu’en Christ nous sommes pardonnés : « ceci est la coupe de mon sang, versé pour vous et pour la multitude en rémission des péchés ».

Le diacre, bien que ministre ordonné, n’a aucun pouvoir propre, il se reçoit toujours de son évêque.

Configuré au Christ, il est là pour rappeler « au simple baptisé » qu’il doit être non seulement une image mais une image vivante du Christ, invité à accueillir en lui la ressemblance avec Dieu, la glorification par identification au Christ, la « christo-divinisation ».

Configuré au Christ serviteur, le diacre est là pour rappeler à tout baptisé qu’il doit se recevoir sans cesse de Dieu, et pour cela se donner lui-même à la suite du Christ Jésus qui a donné sa vie pour nous.

« à tout baptisé » = y compris à l’évêque, invité les jours solennels à porter la dalmatique sous sa chasuble pour se rappeler qu’il est lui-même diacre et donc configuré lui aussi au Christ serviteur.