Dimanche 27 février 2011

8ème TO A : Dieu et l’argent

 

« vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent »

Les relations entre foi et argent, entre religion et richesse n’ont jamais été simples.

 

Il faut de l’argent pour vivre

mais le souci de l’argent à gagner ou à conserver (avec intérêt) peut empêcher de vivre…

trop ou trop peu c’est toujours « trop ». Trop c’est trop.

 

Vous savez sans doute que les prêtres diocésains, n’étant pas des religieux ne font pas de vœux y compris pas de vœux de pauvreté : certains parmi nous ont d’ailleurs qqs biens familiaux...

Tous cependant sommes invités à avoir un style de vie simple et en rapport avec notre époque et notre milieu.

 

Ainsi si 3 prêtres ont cohabités dans le presbytère St Paul dans un passé pas très lointain, il ne serait plus convenable de faire vivre aujourd’hui 3 personnes de familles différentes avec une seule salle de bain. Les exigences de l’époque et donc de vos prêtres ont changées.

 

La simplicité est parfois mise à l’épreuve.

 

Depuis les trésors dans les musées du Vatican au fait que je m’offre des vacances tous les ans…

Je ne pioche pas des les caisses paroissiales pour partir (j’économise chaque mois)

Et je ne suis pas certains que les œuvres d’art du Vatican puisent ou doivent être vendues… pas évident.

 

Les choix à faire ne sont pas toujours évidents.

On ne peut pas donner à tous ceux, à toutes les œuvres qui nous sollicitent.

 

Cependant, attention, sous prétexte de ne pas donner à tous, on risque de ne plus donner à personne, ou si peu par rapport à nos possibilités que cela en devient dérisoire.

 

Autrefois, l’Eglise récupérait la dîme  10 % pour la gloire de Dieu et le salut du monde y compris le salut social et sanitaire. Aujourd’hui, l’Eglise n’assurant plus tous ces services, ne revendique plus ces 10%.

Mais combien consacrons-nous pour l’Eglise et le reste ?

Sans oublier que si les non-croyants donneront aussi pour les ONG etc l’Eglise ne peut compter que sur nous pour vivre matériellement ainsi moins nous sommes nombreux, plus non devons donner avec générosité au Denier de l’Eglise.

 

« vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent »

Mais sachons faire de nos biens une occasion de rendre grâce au Seigneur : dans la prière comme dans nos offrandes.

 

J’attends toujours que la quête soit déposée au pied de l’autel pour dire la prière sur les offrandes : à travers la quête, ce sont biens nos vies, le fruit de notre travail, ce qui nous permet concrètement de vivre que nous offrons au Seigneur. C’est une offrande sacrée.

Cette présence de l’argent dans la célébration est souvent mal comprise et choque beaucoup

mais faire la quête à la sortie serait comme un paiement à la sortie d’un concert « entrée gratuite » : ce ne serait plus une action liturgique, plus une oblation.

 

Conclusion :

Ne nous trompons pas sur ce qui donne sens à nos vies

Ne méprisons pas les moyens matériels réels qui nous permettent de vivre

Si Dieu donne sens à nos vies, consacrons, au moins en partie, à la fois nos vies et ce qui nous fait vivre, à donner la vie aux autres, à leur donner le Dieu de vie.