Dimanche 1er janvier 2012
Ste Marie Mère de Dieu : théotokos
Solennité de Marie Mère de Dieu =
Le titre de Théotokos(du grec Θεοτόκος, « qui a enfanté
Dieu »), attribué à Marie, n’est pas un
vocabulaire biblique, mais il apparaît sous la plume d’Alexandre d’Alexandrie
dès 325. Ce titre est un formidable raccourci
théologique mais, mal interprété il peut paraître absurde ! |
Jésus est bien évidemment né d’une
femme, en l’occurrence Marie. Il n’est ni né dans un choux ni
apparut directement adulte. Jésus est véritablement et totalement
un humain : vrai homme né d’une vraie femme. Marie est Mère de Jésus. |
De plus, celui qui en s’incarnant à
pris nom de Jésus, c’est le Fils éternel de Dieu, la 2ème personne de la Trinité sainte. « Dieu a envoyé son Fils ; il est
né d’une femme » Marie. Ainsi on peut dire que Marie est la
Mère du Fils de Dieu et ce Fils étant Dieu dire alors que
Marie est Mère de Dieu = théotokos
|
De là à comprendre que Marie a donné
la vie à Dieu, il n’y a qu’un tout petit glissement sémantique à faire mais
un grand pas dans l’hérésie la plus absurde ! « Dieu a envoyé son Fils »
il préexistait donc. Dieu est l’éternel inengendré, il n’a
ni commencement ni fin. L’être fini qu’était Marie ne pouvait
enfanter l’infini. Marie n’a fait que permettre à
l’infini d’entrer dans le fini, n’a fait que permettre à Dieu, au Fils
éternel de Dieu de prendre chair humaine. « Tu as enfanté au merveille
Celui qui t’a créée ». Marie est Mère de Dieu, non pas parce
qu’elle serait l’origine de Dieu, mais parce que celui à qui elle a donné
chair, celui qu’elle a engendré à l’humanité était véritablement Dieu ! Jésus est vrai homme et vrai Dieu. |
Le titre de théotokos donné à Marie
n’a pas d’autre raison d’être que de proclamer la merveille de Jésus :
vrai homme et vrai Dieu. Si on honore Marie, ce n’est que pour
glorifier à travers elle son fils Jésus, incarnation du Dieu éternel ! Une dévotion mariale qui oublierait
cette fin ultime qu’est Dieu deviendrait un culte idolâtrique. La latrie n’est due qu’à Dieu. Pour
les saints on préfère parler théologiquement du culte de dulie ou
d’hyperdulie pour ce qui est de Marie. Ainsi en toute rigueur de terme ne
prie-t-on pas les saints mais nous leur demandons simplement de prier pour
nous ce qu’exprime admirablement le « Je vous salue Marie » :
« Priez pour nous… » |