Dimanche 12 février 2012
6ème TO B : santé !
Dimanche de la santé :
religion de l’incarnation, du corps. |
Le lépreux reconnu comme
contagieux doit rester à distance : « c’est pourquoi il habitera à
l’écart, sa demeure sera hors du camp ». = saine mesure de
prophylaxie, de protection pour les autres. Cependant, le maladie étant
alors considérée comme une conséquence directe du péché, le malade était de
fait condamné comme pécheur. Impureté physique et impureté morale étaient
confondues ; santé et sainteté assimilées : ð la demeure du malade était hors du camp ð le pécheur n’avait plus accès à |
Se réjouir des lois
demandant un meilleur accès pour tous dans les lieux accueillant du public y
compris nos lieux de culte. |
Lorsque le lépreux vient
trouver Jésus, Jésus ne voit pas d’abord le malade mais la personne humaine
en souffrance, il se laisse toucher par lui et donc le touche lui-même en
retour, comme on devient le prochain de celui qui nous approche : « pris
de pitié devant cet homme, Jésus [.] le toucha » Or toucher un lépreux c’est risqué, c’est
accepter de prendre sur soi éventuellement sa maladie et de devenir lépreux
soi-même. Et c’est ce qui semble ici
se produire symboliquement. Certes, le lépreux est purifié mais Jésus devient
porteur de son impureté passée : « il était obligé d’éviter les lieux
habités ». Pour nous délivrer du mal,
le Christ a pris sur Lui notre péché : 1Jn 2,2&4,10 « victime de propitiation pour nos péchés » « Celui qui n'avait pas connu le péché, (Dieu) Il l'a fait péché pour nous, afin qu'en lui
nous devenions justice de Dieu. » 2Co5,21 Dieu qui s’abaisse jusqu’à
être identifié au péché même, jusqu’en l’élévation infamante du supplice de
la croix. |
Notre Dieu n’est pas un
Dieu qui s’impose par les armes. Il accepte d’être rejeté, humilié blasphémé…
C’est l’essence même de notre foi chrétienne ! Toutes les religions ne se
valent pas. Notre Dieu accepte d’être
un vaurien car pour Lui, chaque humain vaut plus que tout. |
Quelques soient mes faiblesses,
mes infirmités, mon péché, je suis grand aux yeux de Dieu ! « C'est
toi qui m'as formé les reins, qui m'as tissé au ventre de ma mère ; je te
rends grâce pour tant de prodiges : merveille que je suis, merveille que tes œuvres. » Ps139,13-14 |