Dimanche 27 mai 2012

Pentecôte.

 

Par définition, la Pentecôte a lieu cinquante jours après la Pâques.

Qu’est-ce que cela signifie ? pour nous auourd’hui.

 

« quand arriva la Pentecôte, (le cinquantième jour après la Pâques »

= quand arriva la célébration du don de la loi par Dieu à Moïse au Sinaï, cinquante jours après la sortie d’Egypte.

 

 A la libération d’Egypte correspond la victoire du Christ Jésus sur la mort et le péché, notre libération du mal.

En lieu et place des tables de la Loi, qui fondaient le judaïsme, l’Esprit saint nous est donné, transformant nos cœurs de pierres en cœur de chair. Cf Ez36,26

« en vous laissant conduire par l’Esprit, vous n’êtes plus sujets de la loi » dit Paul aux Galates.

 

L’Esprit remplace la lettre.

Et de même que les tables de la Loi ont été données au cours d’une théophanie, des signes grandioses, de même pour le don de l’Esprit : flammes de feu, don des langues…

 

2Co 3 [7] Or, si le ministère de la mort, gravé en lettres sur des pierres, a été entouré d'une telle gloire que les fils d'Israël ne pouvaient fixer les yeux sur le visage de Moïse à cause de la gloire de son visage, pourtant passagère, [8] comment le ministère de l'Esprit n'en aurait-il pas davantage ?

 

Les tables ont été brisées, l’arche d’alliance a disparue.

L’Esprit est toujours là. Nous rayonnons de sa gloire.

 

Quels signes de la gloire de Dieu donnons-nous ? parler en langues, miracles etc. ?

 

A y regarder de près, il est probable que le don de l’Esprit Saint n’a pas été si spectaculaire que le disent les Actes de manière apologétique.

D’abord, et à en croire l’Evangile johannique, le don de l’Esprit n’aurait pas eu lieu 50 jours après la Pâques mais le jour même de la résurrection… cf Jn20, 19-22

De plus, dans le récit même des Actes, passage coupé aujourd’hui, les apôtres semblent comme pris d’ivresse. Le parler en langue étant alors plutôt de l’ordre de la glossolalie que de l’hétéroglossie…

 

Inhabitation de l’Esprit saint n’a pas forcément besoin du spectaculaire et du grandiose.

C’est dans les taches humbles et discrètes du quotidien, dans la répétition fidèle et parfois ingrate des petits gestes d’amour et de service que se vit au plus vrai, au plus grand, l’Esprit d’amour de Dieu.

 

Pas les palettes de la croisette de Canne.

Le sourire, la table débarrassée, le malade visité…

« voici ce que produit l’Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, humilité et maîtrise de soi ». Ga

Sachons demander ces fruits de l’Esprit, ils sont toujours de saison.