Dimanche 8 juillet 2012

14ème TO B : prophète

 

« Un prophète n’est méprisé que dans son pays, sa famille et sa propre maison » dit Jésus

« nul n’est prophète en son pays » résume la sagesse populaire

 

Aux yeux des siens, de ceux qui nous ont faits sautés sur leurs genoux ou nous ont plus d’une fois tiré les oreilles, de celles qui nous ont mis à la porte de leur classe…

Pas évident d’être vu, reconnu, considéré, autrement que celui que nous fûmes et ce quoi que nous fassions, quand bien même nous ferions des miracles _ ce qui n’est pas mon cas.

 

« N’est-il pas le charpentier, le fils de Marie, et le frère de Jacques [ et Co] ? »

 

Lorsque l’on croit connaître quelqu’un, qu’on lui a collé une étiquette et qu’on l’a comme serré au fond d’un tiroir, il est difficile de le rencontrer et de le reconnaître pour ce qu’il est, d’accepter qu’il soit différent de ce que l’on croyait, différent de soi-même alors que l’on a pu grandir dans « le même milieu », « le même moule ». 

 

« [13] deux d'entre eux faisaient route vers un village du nom d'Emmaüs[.][15] Jésus en personne s'approcha, et il faisait route avec eux ;

[16] mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître. » Lc 24

 

Difficile de reconnaître le vivant dans celui que l’on a pris pour un simple homme mortel.

 

On accepte ainsi parfois plus facilement d’être bousculé dans nos habitudes par un étranger, un missionnaire.

« c’est normal qu’il pense et agisse différemment puisqu’on n’a pas la même culture ».

 

On a souvent besoin des touristes pour nous rappeler la beauté des monuments près desquels nous vivons, et d’amis de passage pour prendre le temps d’aller les visiter.

 

Chacun d’entre nous est unique. Chacun d’entre nous est une merveille aux yeux de Dieu.

Chacun d’entre nous est multiple. Si Dieu est sans changement nous, nous nous devons de changer, d’évoluer, de quitter l’homme ancien pour devenir meilleur, pour chacun devenir nous même en Dieu.   

Sur terre, « Nul n’est prophète en son pays ».

Peut-être, mais nous ne sommes pas de ce monde, nous sommes des citoyens du ciel.

Lettre à Diognète : 5. Ils (les chrétiens) résident chacun dans sa propre patrie, mais comme des étrangers domiciliés. [.] Toute terre étrangère leur est une patrie et toute patrie une terre étrangère. [.] 9. Ils passent leur vie sur la terre, mais sont citoyens du ciel.