Dimanche 9 décembre 2012

2ème Avent C : sous Ponce Pilate

 

« L'an quinze du règne de l'empereur Tibère, Ponce Pilate étant gouverneur de la Judée, Hérode, prince de Galilée, son frère Philippe, prince du pays d'lturée et de Traconitide, Lysanias, prince d'Abilène, les grands prêtres étant Anne et Caïphe, »

 

Joseph, dit Caïphe, occupa la fonction de grand prêtrede Jérusalem de 18 à 36.

Juste avant lui, 4 grands prêtres ont durés moins de 1 an dont un Anne.

Mais l’évangile fait sans doute plutôt référence à son beau-père resté très influent, Hanan ben Seth qui fut grand prêtre entre 6 et 15 PC.

Lysanias II : tétrarque d'Abilène entre 14 et 29 et probablement jusque vers 40.

Philippe le Tétrarque appelé simplement Philippe (II) ou parfois Hérode Philippe régna avec le titre de tétrarque, de -4 à 34

Hérode Antipas II tétrarque de Galilée de 4 av. J.-C. à 39,

 

Pilate, préfet de Judée de 26 à 36 PC.

 

Tibère empereur de 14 à 37 PC : nous sommes donc vers 29 PC selon l’évangile lucanien.

 

Dans le Credo, nous y faisons toujours référence:

Crucifié pour nous sous Ponce Pilate,  Symbole de Nicée-Constantinople

a souffert sous Ponce Pilate,     Symbole dit des apôtres.

 

Il ne s’agit pas ici de vouloir surévaluer le rôle de Ponce Pilate dans l’oeuvre de rédemption accompli par le Christ en donnant sa vie sur la croix.

 

Nous ne sommes pas sauvés grâce à Pilate : on ne dit jamais  « bienheureux assassin qui nous valut un tel salut » !

 

Il ne s’agit pas non plus de perpétuer à jamais la mémoire de cet homme.

Les assassins, la Bible préfère les honnir en effaçant jusqu’à leur nom de la mémoire de hommes.

Ps 9 [6] Tu as maté les païens, fait périr l'impie, effacé leur nom pour toujours et à jamais ;

 

Même sans Pilate, Jésus aurait sans aucun doute été mis à mort…

 

 

He 2,9 il fallait que, par la grâce de Dieu, au bénéfice de tout homme, il goûtât la mort.

 

Crucifié pour nous sous Ponce Pilate,  Symbole de Nicée-Constantinople

a souffert sous Ponce Pilate,     Symbole dit des apôtres.

 

Si nous mentionnons systématiquement Ponce Pilate dans nos Credo, c’est pour affirmer la réalité historique de la vie de Jésus.

Le Fils éternel c’est vraiment incarné dans notre monde en Judée, il y a 2000 ans. L’incarnation divine n’est pas qu’une théorie ou un mythe ;

La catabase, ou abaissement du Fils dans notre chair, n’est pas qu’un concept, c’est un fait.

 

  Dieu s’est vraiment fait homme il y a 2000 ans.

 

« Si Dieu n'existait pas, il faudrait l'inventer »  a écrit Voltaire.

Mais il y a des choses qui ne s’inventent pas tel un Dieu crucifié pour nous sous Ponce Pilate.

 

Dieu est venu dans notre monde, dans la réalité concrète de notre histoire.

C’est donc encore aujourd’hui dans le concrète de nos vies que nous avons à accueillir Dieu.  Être chrétien n’est pas une idée ou une simple philosophie : c’est une praxie, une manière de vivre concrète et incarnée.

 

Jc 2 [14] A quoi cela sert-il, mes frères, que quelqu'un dise : "J'ai la foi", s'il n'a pas les œuvres ? La foi peut-elle le sauver ?

[15] Si un frère ou une sœur sont nus, s'ils manquent de leur nourriture quotidienne,

[16] et que l'un d'entre vous leur dise : "Allez en paix, chauffez-vous, rassasiez-vous", sans leur donner ce qui est nécessaire à leur corps, à quoi cela sert-il ?

[17] Ainsi en est-il de la foi : si elle n'a pas les œuvres, elle est tout à fait morte.