L’Evangile d’aujourd’hui ressemble à un résumé de l’Incarnation du Fils de Dieu.

L’abaissement de Jésus devant la pécheresse ressemble à l’abaissement du fils de Dieu dans notre chair  pour nous les hommes, et pour notre salut,

On amène à Jésus un pécheur _ en l’occurrence une pécheresse _

méritant la mort _ selon la Loi_ pour conséquence de son péché.

Sans être nous-mêmes tous adultères, tous nous sommes pécheurs et aucun d’entre nous ne peut dire qu’il a mérité la vie éternelle !

Oublier notre propre péché, ce serait faire comme si la femme de l’Evangile avait commis l’adlutère toute seule, en oubliant son partenaire. 

1Jn 1,8 Si nous disons : "Nous n'avons pas de péché", nous nous abusons, la vérité n'est pas en nous.

 Mis à par Jésus par nature et Marie par grâce, tous nous sommes marqués par le péché originel : expression de nos manques, de nos limitations, du fait que nous ne sommes pas ce pour quoi nous avons été créés = semblables à Dieu ; et dans l’incapacité à le devenir par nous-mêmes.

Mais comme le dit St  Augustin d'Hippone

«
Bienheureuse faute qui nous valut un tel rédempteur »

C’est parce que nous étions incapable de nous sauver nous-mêmes que Dieu c’est fait l’un d’entre nous.

Pour nous, pour nous sauver il s’est abaissé jusque dans la fange, l’humus de nos vies pour y écrire notre acte de délivrance.

Jésus s'était baissé, et, du doigt, il traçait des traits sur le sol.

Il se redressa et

lui dit : " Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. "

Pour nous les hommes, et pour notre salut, il descendit du ciel; SYMBOLE DE NICÉE-CONSTANTINOPLE

Dans la spiritualité franciscaine, la seule incarnation du Fils de Dieu, son seul abaissement dans notre chair suffirait à notre salut : d’où l’instance franciscaine sur Noël et l’invention des crèches par St François…

Mais alors, fallait-il que le Fils de Dieu mourût sur la croix ?

Lc 24 [26] Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela et qu'il entrât dans sa gloire ? (Emmaus)

Luc a été disciple de Paul :

1Co 1,18 Le langage de la croix, en effet, est folie pour ceux qui se perdent, mais pour ceux qui sont en train d'être sauvés, pour nous, il est puissance de Dieu.

Crucifié pour nous sous Ponce Pilate,  il souffrit sa passion et fut mis au tombeau

Spiritualité dominicaine de la croix.

Pour nous !

Pour nous il s’est fait homme. Pour nous il a donné sa vie.

Seigneur, tu t’es fait homme pour nous, car tu nous as fait pour Toi, pour être avec Toi, en Toi, comme Toi :

 Tu nous as fait pour Toi et notre coeur est sans repos jusqu'à ce qu'il repose en Toi. (I, I, 1) Confessions d’Augustin