Dimanche 9 juin 2013

10ème TO C, compassion

 

Dans la 1er lecture, c’est à la demande de la mère de l‘enfant ou plutôt pour se laver de l’accusation d’être responsable de la mort d’icelui qu Élie intervient et demande à Dieu de rendre la vie à l’enfant. Ainsi est-il légitimé comme prophète aux yeux de sa mère.

 

Jésus est le nouvel Élie dans la venue était annoncée.

L’Evangile le manifeste dans ce passage où Jésus ressuscite lui-aussi le fils unique d’une veuve.

 

Cependant, si Jésus redonne la vie à l’enfant, ce n’est pas pour justifier quoique ce soit : personne ne l’accuse, il n’a rien à prouver, on ne lui demande rien.

Si Jésus intervient, c’est uniquement par compassion. Non pas pour l’enfant _ la mort n’est pas si dramatique que cela pour le mort lui-même _ mais par compassion envers sa pauvre mère :

«  En la voyant, le Seigneur fut saisi de pitié pour elle, et lui dit : " Ne pleure pas. " »

En Jésus, se manifeste la tendresse de Dieu. Notre Dieu n’est pas indifférent à nos souffrances : il souffre avec nous, pour nous. Sur la croix, Jésus ira jusqu’à l’extrême de cette compassion divine pour l’humanité. 

Jésus, pour rendre la vie à l’enfant n’a pas besoin selon l’Evangile et à la différence d’Élie d’en appelle à Dieu : il est Dieu, il est la Vie.

     Jésus dit : " Jeune homme, je te l'ordonne, lève-toi. "

 

Jésus, pour rendre la vie à l’enfant, et à la différence d’avec d’autres passages d’Evangiles,  n’a pas non plus besoin qu’une quelconque foi à son égard soit manifestée.

Le désir de vie et la sincérité de l’amour vécu suffisent à susciter sa réponse et son salut.

De même, sans doute, Dieu n’exige-t-il pas une foi parfaite et revendiquée pour nous offrir finalement la vie éternelle : essayer de vivre dans la vérité de l’amour suffit même si Dieu espère plus de nous.

 

 

 

" Maintenant je sais que tu es un homme de Dieu, et que, dans ta bouche, la parole du Seigneur est véridique. " dit la veuve à Élie.

Quant aux témoins du miracle de Jésus « ils rendaient gloire à Dieu »

 

Certes, nous ne sommes sans doute pas destiner à opérer des résurrections physiques dans la société d’aujourd’hui…

Mais, remplis de l’amour et de la compassion de Dieu pour notre humanité, nous pouvons, nous devons agir et lutter pour la protection de la vie, des origines à la sa fin, en passant par une vie digne et sainte. Il en va de la crédibilité même de notre foi.