« si quelqu'un ne veut pas travailler, qu'il ne mange pas non plus »

un peu radical !

« si quelqu'un ne veut pas travailler, qu'il ne mange pas non plus »

dit Paul aux Thessaloniciens de son temps, un temps supposé être le dernier avant la fin des temps.

Or si c’est la fin pourquoi travailler ?

Puisque le Seigneur vient à quoi bon travailler pour produire des richesses dont on ne pourra pas profiter ici bas et qui ne nous suivront pas, ni au ciel ni en enfer !

ð     certains ont tout arrêté pour attendre la parousie en mangeant leurs économies puis celles des autres : d’où un début de misère généralisée

ð     certains aussi sont enclins à donner tous leurs biens afin d’être sauvés _ « malheur à vous les riches » Lc 6,24 => et d’autres un peu trop disposés à se sacrifier en les récupérant y compris de soi-disant pasteurs

d’où l’insistance de Paul sur son gagne-pain

1Tm 6  [7] Car nous n'avons rien apporté dans le monde et de même nous n'en pouvons rien emporter.

[8] Lors donc que nous avons nourriture et vêtement, sachons être satisfaits.

[9] Quant à ceux qui veulent amasser des richesses, ils tombent dans la tentation, dans le piège, dans une foule de convoitises insensées et funestes, qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition.

[10] Car la racine de tous les maux, c'est l'amour de l'argent.

le contexte d’aujourd’hui n’est plus celui de Paul, celui de l’attente imminente de la Parousie.

Mais de bons chrétiens en appelant à St-Paul reprennent volontiers ses dires de l’époque :

« si quelqu'un ne veut pas travailler, qu'il ne mange pas non plus »

qu’il n’est pas accès aux soins, à un toit, ni à aucun « droit »…

Celui qui ne veut pas travailler devenant d’ailleurs parfois :

-         celui qui ne travaille pas ( et peu importe le taux de chômage actuel)

-         l’étranger ( en situation régulière ou non)

-         etc…

Certes, il ne s’agit pas d’être totalement naïf dans notre générosité.

Mais il vaut mieux être parfois un peu naïf et abusé qu’être désabusé jusqu’à en devenir dur de cœur.

1 Tm 6, [17] Aux riches de ce monde, recommande de ne pas juger de haut, de ne pas placer leur confiance en des richesses précaires, mais en Dieu qui nous pourvoit largement de tout, afin que nous en jouissions.

[18] Qu'ils fassent le bien, s'enrichissent de bonnes œuvres, donnent de bon cœur, sachent partager ;

[19] de cette manière, ils s'amassent pour l'avenir un solide capital, avec lequel ils pourront acquérir la vie véritable.

Les sollicitations sont nombreuses. Il est impossible de donner à toutes et ce ne serait sûrement pas sain(t).

A chacun de discerner ce qu’il peut donner, ce qu’il devrait donner et à qu’elle œuvre donner.

On a tous quelque chose à donner _ et je ne parle pas uniquement d’argent.

On a tous aussi à recevoir des autres. Cf Diaconia

Donner et recevoir, c’est peut-être le meilleur travail d’apprentissage pour apprendre à recevoir Dieu et se donne à nous.  

Ap 22  [12] Voici que mon retour est proche, et j'apporte avec moi le salaire que je vais payer à chacun, en proportion de son travail.