Mardi 24 décembre 2013

Nativité : une place convenable

 

« il n'y avait pas de place pour eux dans la salle commune »

 

Marie est sur le point d’accoucher, loin de chez elle, en l’absence de toute maternité, dans une auberge au milieu des clients attablés et pour certains un peu éméchés…

Cela n’est pas convenable !

« Il n’y avait pas de place convenable pour eux dans la salle commune »

 

De même il ne nous est pas interdit par la loi d’aller où nous voulons mais il  a des lieux et des comportements qui ne nous conviennent pas comme chrétiens, qui ne sont pas convenables à des fils et filles de Dieu.  (la présence d’enfants m’interdit de préciser mais je fais confiance à votre imagination) 

Comme dit Paul :

La grâce de Dieu s'est manifestée pour le salut de tous les hommes. C'est elle qui nous apprend à rejeter le péché et les passions d'ici-bas, pour vivre dans le monde présent en hommes raisonnables, justes et religieux

 

« Il n’y avait pas de place convenable pour eux dans la salle commune »

Ainsi Joseph conduisit-il son épouse à côté, dans la dépendance servant de chauffage central : l’étable où se trouvaient probablement quelques vaches et quelques animaux de bât.

Et c’est là que Marie mit bas…

 

Belle expression car à Noël Dieu, le Très Haut se fait le Très Bas.

Il renonce à son statut divin pour assumer notre nature humaine dans toute sa faiblesse, notre condition mortelle qui nous apparente aux animaux de la crèche.

 

Il convenait, argument de convenance, que le Fils de Dieu assumât la réalité de notre nature humaine afin de sauver l’humanité dans la réalité de sa nature.

 

 Grégoire de Naziance « ... ce qui n’a pas été assumé n’a pas été guéri, mais c’est ce qui est uni à Dieu qui est sauvé » lettre 101 au prêtre Clédonios, I,32 p. 51 

 

Dieu s’est abaissé jusque dans la fange de notre humanité pour nous donner de ressusciter avec Lui et de partager ainsi la gloire de sa divinité.

"Dieu s’est fait homme pour que l’homme devienne Dieu" selon Irénée.

 

Invitation à voir en tout homme la gloire de Dieu et donc à respecter la dignité humaine et la vie divine en lui depuis sa conception jusqu'à sa fin « naturelle ».

 

« il n'y avait pas de place pour eux dans la salle commune »

accueillir le plus convenablement possible l’autre, l’autre à naître, l’autre dans sa différence, c’est comme accueillir à travers eux le Tout-Autre, notre Dieu qui nous a créés à son image pour que nous lui soyons semblables.

 " Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu'il aime. "