Dimanche 29 décembre 2013

Sainte Famille A : politiquement correct

 

Les textes d’aujourd’hui  nous interpellent, ou en tout cas m’ont interpellé, sur 2 questions d’actualité.

  • le « droit » à mourir dans la dignité
  • l’accueil des réfugiés

 

« Mon fils, soutiens ton père dans sa vieillesse, ne le chagrine pas pendant sa vie. Même si son esprit l'abandonne, sois indulgent, ne le méprise pas, toi qui es en pleine force. »

dit Ben Sirac le Sage

avis pouvant passer pour intéressé puisque la sagesse est supposée être l’apanage des anciens.

Ps105,22 de ses anciens il fit des sages.

 

Nous devons soutenir l’ancien dans sa vieillesse

mais aussi plus largement la vie depuis sa conception jusqu’à sa fin.

Conception et fin les plus naturelles possibles, les plus dignes possibles, les plus belles possibles, les plus heureuses possibles…

Le drame étant qu’il n’est pas toujours possible de vivre ainsi.

 

Mais quels que soient les choix et les actes alors posés, la mort ne doit jamais être recherchée ou désirée pour elle-même

Même si elle est acceptée comme une conséquence parfois inévitable :

-         augmentation de la morphine pour atténuer la douleur

-         légitime défense pour sauver sa vie au risque de tuer son agresseur

-         etc

Cependant la mort de l’autre ou la sienne ne doit jamais être une fin, un but en soi.

 

1Co 6,19 Ou bien ne savez-vous pas que votre corps est un temple du Saint Esprit, qui est en vous et que vous tenez de Dieu? Et que vous ne vous appartenez pas?

« Lève-toi ; prends l'enfant et sa mère, et fuis en Égypte »

La préservation de la vie fait parfois à certains l’obligation quasi divine à fuir, à se réfugier à l’étranger le temps que la menace disparaisse.

La menace peut être politique (persécution), climatique (catastrophe naturelle),  économique (chômage et famine), sanitaire (maladie ne pouvant être soignée chez soi)…

 

Nous avons le devoir d’accueillir le réfugié le mieux possible jusqu’à ce qu’il puisse rentrer sans risque chez lui.

 

Mais si la situation traîne en longueur, sans doute est-ce le lieu du refuge qui devient comme un autre chez lui voire le seul chez lui de la nouvelle génération.

Le retour au pays désiré ne devient alors plus humainement possible. Alors même que rester sur place n’était souhaité  peut-être au départ ni par l’accueillant ni par son hôte.

 

Quelles que soient les solutions prises alors, elles ne doivent jamais être la manifestation du rejet de l’autre ou du repli identitaire sur soi. Les réponses, pour difficiles qu’elles soient, doivent toujours viser au bien commun, au mieux possible.

   

Vivre en chrétiens nous engage politiquement et sociologiquement

même si il y a rarement une solution miracle et exclusive des autres.

On peut être amené au nom de la même foi à faire des choix concrets différents voire opposés en pratique. Mais Dieu fasse que nous les fassions toujours dans le respect de la vie et des autres, y compris ceux qui feront au nom du même Christ des choix contraires aux nôtres.

2014 amènera son lot d‘échéances électorales.

Il n’y a pas de partis chrétiens. Puissions vivre en chrétiens quel que soit notre parti.