Dimanche 12 janvier 2014
Baptême du Seigneur : passivité
« Alors il le laisse faire. » Le texte dit que Jean le baptiste laisse
faire Jésus. Or le Baptiste c’est bien Jean : c’est Jean
qui baptise Jésus et non l’inverse, c’est Jean qui agit, qui
fait alors que le texte dit qu’il laisse faire. |
« Alors il le laisse faire. »
Jean laisse faire Jésus, laisse faire Dieu et en concéquence lui,
Jean agit et baptise Jésus. Laisser faire Dieu, ce n’est pas se
décharger passivement sur lui et tout attendre du ciel comme par
miracle. Laisser faire Dieu, c’est le laisser
agir à travers nous et donc passer à l’action. |
Notre Dieu n'a pas de mains Dieu n'a que nos mains pour faire tout ce qu'il y a à faire sur notre terre… |
Il y a loin du laisser faire divin à la passivité. S’abandonner à Dieu n’est pas facile, c’est un combat de chaque instant, une agonie : Lc 22,42 "Père,
si tu veux, éloigne de moi cette coupe ! Cependant, que ce ne soit
pas ma volonté,
mais la tienne qui se fasse !"[ .] [44] Entré en agonie, il
priait de façon plus instante, Laisser faire Dieu, c’est entrer dans son combat pour l’homme, prendre notre part de ses souffrances pour avoir part avec lui à la gloire de la résurrection. Col 1,24 En
ce moment je trouve ma joie dans les souffrances que j'endure pour
vous, et je complète en ma chair
ce qui manque aux
épreuves du Christ pour son Corps, qui est l'Eglise. Le pape François dans la joie de l’Evangile écrit : N° 42 La foi conserve toujours un aspect de croix N° 187 Chaque chrétien et chaque communauté sont appelés à être instruments de Dieu pour la libération, et la promotion des pauvres S’abandonner à Dieu c’est donc prendre concrètement part aux combats pour le bien de tous les hommes. |
L’eucharistie à la fois louange et sacrifice, don et accueil, est le parangon du « laisser faire divin ». Dieu qui s’offre à Dieu par le ministère du prêtre au nom de tout le peuple. |
Mon
Père, je m'abandonne à toi, Père
Charles de Foucauld Attention, le jour où j’ai accepté de dire cette prière, je suis entré au séminaire. A bien y réfléchir, ne disons nous pas chaque jour la même chose lorsque nous disons « que ta volonté soit faite » ? mais le pensons-nous vraiment ? |