Dimanche 29 juin 2014

Saints Pierre et Paul : la foi est un don de Dieu

 

« Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux »

 

« La chair et le sang » représente notre nature humaine dans toute sa faiblesse et sa grandeur : de l’inhérent aux sommets des développements intellectuels.

 « ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela »

La foi de Pierre n’est pas naturelle mais surnaturelle !

« ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux »

 

De même en est-il de la foi de Paul. Sa chair et son sang, sa réflexion et tout son être, l’ont d’abord poussé à combattre la nouvelle secte de disciple de Jésus mort et ressuscité. Et il a fallu une intervention divine, surnaturelle, pour faire de lui le héraut du Christ Jésus.

 Ac 9,5 [4] Tombant à terre, il entendit une voix qui lui disait : "Saoul, Saoul, pourquoi me persécutes-tu" -[5] "Qui es-tu, Seigneur ?" Demanda-t-il. Et lui : "Je suis Jésus que tu persécutes.

 

La foi, tant celle de Pierre que celle de Paul, n’a rien de naturelle. La foi est une réalité de grâce, elle est par nature surnaturelle.

 

Foi, espérance et charité sont dites des vertus théologales, « qui adaptent les facultés de l’homme à la participation de la nature divine. Car les vertus théologales se réfèrent directement à Dieu. Elles disposent les chrétiens à vivre en relation avec la sainte Trinité. Elles ont Dieu Un et Trine pour origine, pour motif et pour objet »  CEC 1812

 

Don surnaturel de Dieu, la foi est donc par nature humainement non transmissible. Dieu seul peut donner la foi !

Tout ce que l’on peut faire c’est transmettre le témoignage de notre compréhension de la foi qui nous habite et « la prouver » par notre manière de vivre de cette foi.

Dieu seul peut donner la foi mais tu peux donner ton témoignage.

Dieu seul se suffit à lui-même mais il préfère compter sur toi.

Nous sommes l’instrument privilégier de Dieu pour se faire connaître. L’Eglise que nous sommes est comme le sacrement du salut, le canal de la grâce.

La plupart d’entre nous n’ont pas connu de révélations miraculeuses comme Pierre et Paul _ même si certains parmi nous ont connu ou connaissent l’expérience mystique du feu intérieur ou  la grâce spirituelle du don de science ; mais cela reste à priori l’expérience d’une minorité_

La plupart d’entre nous, nous avançons comme dans le noir, accueillant la foi comme des aveugles auxquels on décrirait les couleurs d’un arc en ciel, croyant en Dieu par une grâce divine reposant sur l’expérience surnaturelle de quelques autres, sur le témoignage de la vie de l’Eglise ancrée sur le témoignage = le martyr des apôtres et de leurs successeurs…

 

La foi n’est pas tant une conviction individuelle qu’une réalité ecclésiale.

On ne se donne pas à soi-même son crédo au supermarché des religions, on le reçoit et on le croit ensemble : j’aime la difficulté qui est la mienne à réciter le credo tout seul ; j’aime jusqu’à ma difficulté parfois à le comprendre; la foi qui est mienne ne vient pas de moi mais de plus grand que moi, elle est surnaturelle, elle à Dieu « pour origine, pour motif et pour objet. »

Nous ne sommes pas la source de la foi.

Nous n’avons donc pas à nous auto-flageller si si peu de gens la reçoivent, si même nos enfants ou nos proches n’y adhèrent pas : c’est du domaine de Dieu qu’ils croient ou non en Lui.

Par contre il est de notre ressort qu’ils aient entendu parler de Dieu et qu’ils y soient favorablement préparés par le témoignage concret de notre vie selon la foi que nous professons.

Nous sommes l’Eglise. Nous avons à être les canaux de la grâce de Dieu.