Dimanche 3 août 2014

18ème TO A : ému aux entrailles

En débarquant, il vit une grande foule de gens ; il fut saisi de pitié envers eux et guérit les infirmes.

saisi de pitié = en grec   vsplagcni,sqh  i.e. ému aux entrailles

 

Jésus est comme pris aux tripes en voyant la foule.

S’il est vrai que Dieu, dans sa transcendance est comme le dit Jacques immuable et impassible

Jc 1,17  (Dieu) chez qui n'existe aucun changement, ni l'ombre d'une variation.

Alors il faut tenir qu’en Jésus, en son incarnation, Dieu a transcendé sa propre transcendance pour se laisser atteindre, se laisser toucher jusqu’aux entrailles, dans son humanité elle-même désormais indissociable de sa divinité en Jésus Christ.

 

Alors que le prophète Isaie pouvait décrire Dieu comme étranger à nos souffrances

Is 18,4 Car ainsi m'a parlé YHWH : Je veux rester ici impassible et regarder, comme la chaleur brûlante en pleine lumière, comme un nuage de rosée au plus chaud de la moisson.

 

Maintenant, nous affirmons que rien de ce qui est humain n’est étranger à Dieu.

Blesser l’homme c’est blasphèmer Dieu.

 

A la question de savoir où est Dieu lorsque nous arrive le malheur et des catastrophes,

la seule  réponse juste c’est qu’il est là et qu’il souffre avec nous.

De même lorsque nous blessons l’homme, lorsque nous péchons, c’est Jésus que l’on recrucifie.

 

En débarquant, il vit une grande foule de gens ; il fut saisi de pitié envers eux et guérit les infirmes.

 

Jésus ne se contente pas d’être saisi de pitié, ému aux entrailles, il guérit alors les infirmes.

 

1Jn 3 [17] Si quelqu'un, jouissant des biens de ce monde, voit son frère dans la nécessité et lui ferme ses entrailles, comment l'amour de Dieu demeurerait-il en lui ? [18] Petits enfants, n'aimons ni de mots ni de langue, mais en actes et en vérité.

 

Imiter Jésus, ce n’est donc pas seulement pour nous nous laisser émouvoir par la misère et ceux qui souffrent ; nous ne sommes véritablement chrétiens que si nous prenons notre part de lutte contre la souffrance.

Ne rien faire, ne pas faire le bien, c’est être complice du mal et tenir le marteau qui crucifie Jésus.

 

 

Je vous salue Marie pleine de grâce, le Seigneur est avec vous, vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.

 

Même si le texte grec en Lc  1, 42 parle plutôt du « le fruit de ton ventre »

 

Que Marie intercède pour nous, afin que nous nous laissions toucher jusqu’aux entrailles pour nous aussi porter du fruit et donner Jésus au monde.