Dimanche 17 août 2014

20ème TO A : Viens à mon secours !

« Aie pitié de moi ! » crie l’étrangère.

« Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdus d’Israël » lui réplique Jésus !

 

N’en doutons pas, Jésus est venu pour que tous les hommes soient sauvés. Dieu veut le salut de tous et pas seulement des juifs.

Mais ce salut universel, Jésus a bien conscience que c’est à travers Israël, dans l’accomplissement des promesses faites par Dieu à Abraham, Isaac et Jacob ; que ce salut doit se réaliser. Pour le salut de tous, il n’a été envoyé qu’aux juifs.

Jn 4,22  car le salut vient des Juifs.

 

Jésus, conscient de cela, centre son ministère sur ses frères juifs, les héritiers de la promesse. Il semble même dans l’évangile d’aujourd’hui assez dur avec les païens, comparés par lui à des « chiens ».

  " Il n'est pas bien de prendre le pain des enfants pour le donner aux petits chiens.

Et cependant, à la demande insistante de la Cananéenne, Jésus va finir par l’exaucer et guérir sa fille : on ne peut prétendre être bon et sauver le monde si l’on reste sourd à la souffrance de quelqu’un.  

 

Comment pourrait-on être vraiment heureux tout en sachant que d’autres souffrent ?

Comment jouir de la paix en Europe tout en laissant d’autres se faire massacrer ailleurs ?

 

Le salut nous est venu des juifs, et d’un juif en particulier, le juif Jeshua Jésus ;

et le salut universel selon Paul semble lié à la conversion définitive et totale au Christ de l’ensemble des juifs :

   Si en effet le monde a été réconcilié avec Dieu quand ils ont été mis à l'écart, qu'arrivera-t-il quand ils seront réintégrés ?

 

Encore faut-il qu’il y ait encore des juifs pour qu’ils puissent un jour accueillir le Christ Jésus !

Ce ne serait plus le cas si on avait laissé les nazis agir.

Et encore faut-il qu’il y ait encore des chrétiens pour les accueillir en Christ!

Ce ne sera peut-être plus le cas si nous laissons les fanatiques agir en Irak…

 

Un jour les nazis se sont mis arrêter les juifs, je n’ai rien dit, je ne suis pas juif.

Un  jour, ils sont venus arrêter les communistes, je me suis tu, je ne suis pas communiste.

Etc. Puis un jour, ils sont venus me chercher, j’ai crié mais il n’y avait plus personne pour m’entendre.

 

Ne croyons pas que le mal, que les persécutions resteront toujours loin ou pour les autres.

C’est notre intérêt d’aider les persécutés.

 

Je ne sais pas comment conclure cette homélie car sans doute comme vous, au-delà du cri de détresse entendu, concrètement je ne sais pas quoi faire sinon espérer, croire, prier et aimer, aimer jusqu’aux persécuteurs puisque Dieu veut aussi les sauver.

 

" Femme, ta foi est grande, que tout s'accomplisse comme tu le veux !