Dimanche 7 septembre
2014
23ème TO A :
dénoncer le péché
Les textes d’aujourd’hui nous parlent du péché et de sa dénonciation.
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Dénonciation progressive, échelonnée etc certes, mais dénonciation quand même, pour le bien,
pour le salut du pécheur, par amour du pécheur. Or si Paul affirme que « l’amour ne fait rien de mal au prochain »,
il nous faut cependant reconnaître que ce n’est ni facile ni agréable, ni d’être
dénoncé ni d’être le dénonciateur. On préfère d’ailleurs souvent sinon se voiler la face du moins se clore
les lèvres plutôt que de dénoncer telle ou telle situation de péché _ péché d’ailleurs
pas toujours reconnu comme tel _ et situation pour laquelle on n’a pas
forcément de proposition humaine et sainte de sortie. |
C’est particulièrement le cas dans le domaine de la vie morale :
unions adultères, homosexuelles etc. Sans issue visible, la dénonciation du péché risque de n’être que
flagellation du « pécheur ». Certes pas dans l’intention, mais dans la réception. Et il m’est plus
d’une fois arrivé de blesser le pécheur que je voulais au contraire aider. |
Aujourd’hui donc, je boute en touche et me retourne vers le psaume. « Venez, crions
de joie pour le Seigneur » Oui, le Seigneur nous appelle à la joie Nous savoir aimés de lui cause notre joie Cette joie nous déplace, nous met en mouvement. « venez, crions
de joie pour le Seigneur » Invitation au pluriel car la joie n’est vraie, le bonheur n’est
parfait que s’il est partagé. Un plaisir peut être égoïste. Joie et bonheur
sont faits pour être partagés, communiqués. |
« allons jusqu’à
lui en rendant grâce » Rendre grâce = faire eucharistie. Nous venons à la messe tels que nous sommes, chacun avec sa part de
péché. Le Seigneur Jésus n’est pas venu pour les saints et les bien-portants
mais pour nous, pauvres pécheurs. Dans l’eucharistie, nous offrons notre misère et Lui nous donne sa
joie. |
S’il nous faut parfois dénoncer le péché Il nous faut surtout annoncer cette joie ! « l’accomplissement
parfait de la Loi, c’est l’amour » et nous sommes aimés ! |