Dimanche 28 septembre
2014
26ème TO A :
l’Ars vivendi
La 1ère lecture, du livre d’Ezékiel ainsi qui la parabole
de Jésus selon st Matthieu nous disent à peu près la même chose : peu
importe le passé, c’est ce que l’on fait maintenant qui compte. Et donc, pour ce qui concerne le salut ou la damnation, ce qui
importe n’est pas tant ce que l’on a pu faire dans sa vie que l’état dans
lequel on se trouve au moment du trépas. |
« Si le juste se
détourne de sa justice, se pervertit, et meurt dans cet état, c'est à cause
de sa perversité qu'il mourra. »
= celui qui a d’abord dit OUI mais par la suite n’a pas fait ou pas
jusqu’au bout. Il ne s’agit alors pas tant de vivre en bon chrétien que de mourir
comme tel ce que l’on appelle l’Ars
moriendi (l’art du décès, l’art de bien mourir). Un saint n’est alors pas celui qui a bien vécu mais celui qui est
mort dans le bien : le modèle étant celui du martyr, celui qui a donné
sa vie pour sa foi et dont le salut est donc assuré. Cependant, si l’Ars moriendi a été très à la mode à la fin du
Moyen-Age, époque de de la grande peste noire, On a préféré par la suite insister si la sainteté de l’ensemble de la
vie de celui qui sera reconnu saint : sa vie devenant un exemple pour la
vie des fidèles. Sainteté parfois confondue avec la perfection ;
sainteté de vie parfois exagérée jusqu’au ridicule. |
« dès le berceau saint … faisait un signe de croix sur le sein
de sa mère avant que de téter » je caricature à peine Ainsi lit-on dans une Vie de St Roch « dès sa naissance, et
pour faire pénitence, il refusait de téter sa mère le vendredi ! » |
On ne nait pas saint, on le devient. On n’est pas saint, on ne le devient au ciel que si on meurt en ayant,
comme dit Paul, « les dispositions que l’on
doit avoir dans le Christ Jésus » Ph2 Ne connaissant pas à l’avance l’heure de notre mort, le plus sûr étant
évidemment de vivre dès que possible et à chaque instant dans de telles
dispositions. « Si j'y suis que Dieu m'y garde, si je n'y suis pas, qu'il m'y mette » comme a dit Jeanne d’Arc Il n’est
jamais trop tard pour Dieu. Rien n’est impossible à Dieu. « si
le méchant se détourne de sa méchanceté pour pratiquer le droit et la
justice, il sauvera sa vie » |
Jacques Fesch (né le 6 avril 1930 à Saint-Germain-en-Laye - mort
guillotiné le 1er octobre 1957 à Paris) est un criminel français condamné
pour un braquage commis le 25 février 1954 à Paris, suivi par le meurtre d'un
gardien de la paix, avant de devenir en prison un mystique chrétien
actuellement en instance de béatification. |
Ph 1[21] Pour moi,
certes, la Vie c'est le Christ, et mourir représente un gain. Mourir est bénéfique pour Paul car il vit du Christ. La perfection de l’ Ars moriendi c’est l’Ars vivendi |