Dimanche 2 novembre 2014

Commémoration de tous les fidèles défunts

Hier nous avons fêté les saints, tous les saints sans discrimination, les saints connus et reconnus comme les saints inconnus, les catholiques de leur vivant sur terre comme les hommes de bonnes volonté quelques soient leur religion ou leur absence de religion.

Nous avons fêté tous les saints, tous ceux qui, sauvés par le Christ Jésus et sortis de la purification ultime du purgatoire,  sont déjà auprès de Dieu.

 

Aujourd’hui, notre célébration est plus centrée sur nous-mêmes en tant qu’Église puisque nous commémorons tous les fidèles défunts, tous les chrétiens (pour ne pas dire les catholiques) qui ayant vécus de leur mieux leur foi sur terre, sont déjà morts et ressuscités en Christ. Ils sont déjà au ciel, au paradis, que ce soit encore dans l’antichambre d’icelui le purgatoire,  ou déjà sanctifiés auprès de Dieu.

 

Commémoration = faire mémoire ensemble.

Ensemble nous nous souvenons de nos morts,

Ensemble nous prions pour l’ensemble de nos morts encore à sanctifier,

Ensemble nous demandons à l’ensemble de nos morts déjà saints de prier pour nous.

 

Nous expérimentons-là notre unité, notre solidarité dans la grand famille de notre Eglise, Eglise du ciel et Eglise encore en pèlerinage en ce monde.

Oui, puisque Jésus nous appelle à être uns ensemble comme lui l’est avec le Père,

« qu'ils soient un comme nous sommes un » Jn 17, 22

Nous sommes donc ensemble solidaires dans la vie comme dans la mort, dans la sainteté comme dans nos péchés.

 

Hérésie moderne de vouloir faire de la religion ou de la morale, une affaire privée !

Nul n’est une île comme l’écrivait Thomas Merton

Et pourtant, s’il y a  bien un lieu nous nous pouvons nous sentir seuls, c’est bien devant la souffrance et la mort.

« restez ici ; moi, je vais prier » Seul… 

Jésus expérimente dans sa chair humaine notre impuissance et notre sentiment d’abandon face à la mort.

« mon âme est triste à en mourir »

Affronté à la mort du corps, c’est tout notre être, y compris ce qu’il y a de plus immortel en nous, qui se sent seul, démuni, impuissant, abandonné, y compris par Dieu

Toujours selon Mc, en Mc 15,34 "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ?"

 

Jésus, Dieu fait homme, s’est abaissé jusque-là, jusqu’à connaître notre solitude absolue devant la mort.

     

Oui, face à la mort, la nôtre ou celle d’un proche, nous avons le droit d’être angoissé, de pleurer.

Mais heureux celui qui dans la nuit croit encore que  « Le Seigneur essuiera les larmes sur tous les visages » Is

 

La mort n’est pas rien. La souffrance n’est pas rien. La solitude n’est pas rien.

Mais le Christ a vaincu la mort.

Finale de Mc 16,33 « Dans le monde vous aurez à souffrir. Mais gardez courage ! J'ai vaincu le monde."

 

Alors :  « Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ » Ep 1,3

« exultons, réjouissons-nous : il nous a sauvés ! » Is 25,9

Textes choisis pour la liturgie:

     - Is 25, 6a.7-9

     - Ps 41-42

     -Ep 1, 3-5

     - Mc 14, 32-36